P-au-P, 31 oct. 2016 [AlterPresse] --- Le coordonnateur général de l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh), Josué Mérilien, critique la réouverture graduelle des écoles, annoncée par le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), dans les zones affectées par l’ouragan Matthew.
La réouverture graduelle ne peut pas être effective, parce que l’État n’a pas créé les conditions indispensables à cette reprise, fustige Mérilien, dans une interview accordée à AlterPresse, ce lundi 31 octobre 2016.
L’Unnoh déplore une situation désastreuse dans les différents départements, touchés par l’ouragan Matthew, notamment au niveau des écoles.
« La réouverture graduelle des classes se fera pour les parents, qui ont les moyens, et la majorité des enfants de la masse traîneront dans les rues. Un effort doit être fait, pour que tous les enfants reprennent le chemin de l’école dans les zones affectées ».
L’Unnoh appelle les responsables du Menfp à trouver une formule pour permettre la reprise des classes pour tous les enfants, à travers le décaissement de fonds pour réparer et reconstruire les établissements endommagés.
L’organisation syndicale enseignante encourage la société à se mobiliser, pour forcer l’État à procéder à une réouverture totale pour les zones touchées par le cyclone Matthew.
Les enseignantes et enseignants, piliers de l’éducation, sont aussi des victimes de l’ouragan Matthew. Il leur faut une subvention spéciale et le paiement de tous les arriérés de traitements, exige l’Unnoh.
Le Menfp a annoncé la réouverture graduelle des classes, à partir du lundi 7 novembre 2016, notamment au niveau du département de la Grande Anse (une partie du Sud-Ouest), fortement touché par Matthew.
« Nous sommes en train de poser des jalons pour la reprise graduelle des classes. Elle se fera au rythme des interventions, qui sont menées avec des partenaires et des bailleurs », indique à AlterPresse le directeur général du Menfp, Jean Mary Cador.
Deux (2) écoles sont déjà rouvertes à Dame-Marie, trois (3) à Beaumont et deux (2) à Jérémie (département de la Grande Anse).
Des négociations graduelles sont en cours pour porter les gens à libérer des espaces scolaires servant d’abris provisoires, comme c’est le cas pour l’École fondamentale d’application / Centre d’appui pédagogique (Efacap) de Dame-Marie et le Lycée Nord Alexis de Jérémie, fait savoir Cador.
Des interventions sont également planifiées en vue de fournir, aux personnels éducatifs, des matériels didactiques et pédagogiques, ainsi que de réparer les infrastructures scolaires touchées.
Par rapport au calendrier scolaire, un remaniement a été initialement envisagé pour l’année académique 2016-2017, afin de permettre aux élèves de profiter des 200 jours de classe, rappelle-t-il.
186 jours de classe seront retenus, particulièrement pour les zones affectées, où des activités d’accompagnement et des cours de rattrapage sont envisagés.
Dans une note en date du 18 octobre 2016, le Regroupement des enseignants du fondamental pour une éducation rénovée par des actions nouvelles et solidaires (Referans) avait aussi appelé les autorités concernées à faciliter la réouverture rapide des écoles, dans les départements les plus touchés par l’ouragan. [bd emb rc apr 31/10/2016 14:40]
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