P-au-P, 26 oct. 2016 [AlterPresse] --- Plusieurs associations paysannes [1] appellent les autorités à sévir contre les incitations publiques à la violence, orchestrées vis-à-vis de la Fondasyon konesans ak libète (Fokal), dans une note transmise à AlterPresse le 20 octobre 2016.
Elles dénoncent également une manœuvre des forces obscurantistes, visant à déstabiliser toutes personnes et institutions, travaillant pour le changement en Haïti et pour l’inclusion du secteur paysan.
Elles demandent à l’Etat de protéger la vie de toutes les citoyennes et de tous les citoyens.
Ces associations expriment leur vif soutien à Michèle Duvivier Pierre-Louis (née le 5 octobre 1947 à Jérémie, Grande Anse / Sud-Ouest d’Haïti), ex-première ministre (du 5 septembre 2008 au 11 novembre 2009) sous l’administration de René Garcia Préval et présidente de la Fokal, ainsi qu’à toute son équipe.
Rien ni personne ne pourront faire reculer la Fokal dans son travail d’accompagnement du peuple haïtien et, particulièrement, de la paysannerie, mettent-elles en garde.
Du lundi 26 septembre au lundi 17 octobre 2016, soit durant plus de 20 jours, la Fokal a dû fermer ses portes et cesser temporairement ses multiples activités et services, suite aux menaces reçues pour avoir voulu accepter d’accueillir le Festival dénommé Masimadi, au cours duquel devaient être exposées les réalités des communautés Lesbiennes, gays ou homosexuels, bisexuels, transgenre et intersexes (Lgbti).
Ce festival a été programmé du 27 au 30 septembre 2016, à Port-au-Prince et Pétionville (à l’est de la capitale).
Une campagne « haineuse » et « mensongère » a été orchestrée contre la Fondation et sa présidente, suivie de menaces meurtrières.
Les 7 associations paysannes, signataires de la prise de position du 20 octobre 2016, demandent aux citoyennes et citoyens conséquents de rester vigilants, en évitant de « se laisser duper par ces jeux d’intérêts, qui ne cherchent qu’à nous entraîner dans le chemin de la division ».
« Leurs intérêts n’ont jamais été les nôtres. Nous devons dénoncer les démagogues et leurs agents », fustigent les sept organisations paysannes, signataires de la prise de position publique du 20 octobre 2016. [am emb rc apr 26/10/2016 13:35]
[1] Il s’agit de :
Konbit peyizan Abraam (Kopa) Nip, Asosyasyon pwodiktè lèt Nip (Apwolnip), Altènativ aksyon vèt Nip, Kowòdinasyon pou devlopman dirab Sidès (Kdds), Emergence économique Lwès, Union des jeunes progressistes pour l’avancement Grand Bois / Cornillon (Ujpagbc) et du Centre haïtien pour le développement des droits des enfants (Chadde).