P-au-P, 10 oct. 2016 [Alter Presse] --- Le Collectif du 4 décembre (2013) encourage une gestion efficace de l’aide humanitaire pour le bien de toutes et de tous, dans un message aux institutions concernées, publié le 8 octobre 2016 et transmis à AlterPresse.
Il plaide en faveur de la création d’une nouvelle institution mixte publique/privée pour la réception et la gestion de l’aide internationale.
La mauvaise gestion, faite par la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (Cirh), après le terrible tremblement de terre de 2010, ne doit absolument pas se reproduire, met-il en garde.
Plusieurs organisations sociales ont exprimé leurs inquiétudes face au déploiement de l’aide humanitaire internationale, après le passage de l’ouragan Matthew sur Haïti.
Ce dernier a fait 372 décès, 4 disparus et 246 blessés, selon un bilan officiel partiel en date du 10 octobre 2016.
Le Collectif du 4 décembre souhaite qu’une nouvelle institution mixte, assujettie au contrôle de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Csc/ca) soit la plaque tournante dans la gestion de l’aide nationale et internationale.
Il propose qu’elle soit constituée de 7 représentants crédibles, dont 4 du secteur public.
Un recensement préalable, lié, entre autres, aux conséquences de l’ouragan, doit être effectué par les élus locaux, notamment les Conseils d’administration des sections communales (Casec) et les conseils municipaux.
Le rapport de ce recensement devra, ensuite, être transmis à l’institution, qui donnera suite rapidement aux différentes demandes.
L’aide sera distribuée sur les lieux de résidence des sinistrés, afin d’éviter l’occupation, à long terme, des abris provisoires.
Des dispositions pour un accompagnement psychologique sont également prescrites.
Un accompagnement administratif est aussi nécessaire, notamment pour la reconstitution des pièces d’identité.
Le secteur agricole est très menacé, relève le Collectif du 4 décembre, qui appelle les instances concernées à redoubler de vigilance dans le contrôle de la qualité de l’aide au secteur, afin d’éviter que des semences d’Organismes génétiquement modifiés (Ogm) soient distribuées aux paysans.
Plusieurs autres dispositions sont également suggérées pour éviter tout aiguillage « malhonnête » et toute politisation de l’aide. [am emb gp apr 10/10/2016 12 :20]