P-au-P, 29 sept. 2016 [AlterPresse] --- L’ambassade des États-Unis d’Amérique appelle au respect des droits des Lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels et intersexes (Lgbti), dans une déclaration transmise à AlterPresse.
Condamnant la discrimination, l’intimidation et les menaces de violence de toutes sortes contre les Lgbt, les États-Unis d’Amérique déplorent « profondément » les circonstances ayant mené au report du Festival Massimadi qui devait avoir lieu autour des réalités Lgbti, du 27 au 30 septembre 2016, à Port-au-Prince.
Ils rappellent qu’« Haïti a une longue tradition de tolérance et a pris des engagements internationaux pour respecter les droits de tout individu ».
Ils disent soutenir « les droits humains et les libertés fondamentales de tous, qui leur permettent de vivre en paix et selon la loi sans crainte d’oppression, de violence ou de sanction, quels que soient leur race, leur couleur, leur genre ou leur orientation sexuelle ».
Le commissaire du gouvernement, Jean Danton Léger a pris la décision d’interdire le festival, parce que cette activité porte, dit-il, « atteinte aux mœurs et à l’ordre public ».
Le responsable de l’organisation Kouraj, Charlot Jeudy, qui a annoncé le report du festival, entend s’attaquer à la décision du commissaire.
Ce dernier a été transféré au même titre au tribunal de première instance de Jacmel (sud-est) en remplacement de Me Françoise Moraille, indique une lettre du ministère de la justice, signé par la ministre du commerce et de l’industrie, Jessy C. Petit-Frère, qui assure l’intérim en l’absence du titulaire du dit ministère, Camille Junior Édouard, en voyage.
D’aucuns voient cette mutation comme une sanction suite à la prise de position critique de Léger vis-à-vis de l’organisation du Festival Massimadi.
Au cours de cette semaine, Édouard avait déjà rappelé le commissaire à l’ordre pour son refus de se conformer à ses instructions portant sur la suspension des exequatur dans le cadre de la lutte contre l’insécurité foncière. [emb gp apr 29/09/2016 8 :50]