P-au-P, 21 sept. 2016 [AlterPresse] --- Un manque d’interactions et de précisions, dans les questions formulées à cinq candidats à la présidentielle du 9 octobre 2016, a été la note dominante, du débat, baptisé « anvan n vote » et diffusé, dans la soirée du mardi 20 septembre 2016, sur plusieurs stations de télévision dans la capitale Port-au-Prince, a observé l’agence en ligne AlterPresse.
Pour l’occasion, le Groupe d’intervention en affaires publiques (Giap) avait mis face à face les candidats à la présidence Jean-Charles Moïse de la plateforme Pitit Desalin, Jude Célestin de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation d’Haïti (Lapeh), Jovenel Moïse du Parti haïtien tèt kale (Phtk), Edmonde Supplice Beauzile de la Fusion des sociaux-démocrates (Fusion) et Jean Henry Céant de Renmen Ayiti.
Pour des raisons non évoquées, Dre Maryse Narcisse, du parti politique Fanmi lavalas, également invitée au débat du Giap, n’y a pas participé.
Difficile de bien comprendre les programmes politiques, envisagés par les 4 candidats et la candidate à la présidence, qui ont répondu à l’invitation du Giap.
Dès lors qu’il n’y a pas eu d’interactions, de rebondissements des journalistes aux exposés des candidats et de la candidate, l’opinion publique n’est pas arrivée à relever les contradictions, ni à se faire une idée exacte des plans élaborés, ni de la vision politique de chacune et de chacun.
Au tout début, les 4 candidats et la candidate à la présidence n’ont pas su se présenter, de manière à pour permettre à l’auditoire de se faire une idée de leur personne et parcours.
Deux d’entre eux, en l’occurrence Jude Célestin et Jovenel Moïse, ont totalement raté leur présentation pour avoir voulu préférer parler de certains problèmes du pays.
Certains candidats se perdaient dans des développements trop longs, qui les empêchaient de répondre succinctement aux interrogations.
La longueur des questions, qui leur étaient posées, serait pour beaucoup, dans ces manquements, voire ratés.
Les 4 concurrents et la concurrente à la présidentielle du 9 octobre 2016 vantaient plus leurs ambitions, au lieu de décrire les mécanismes qu’ils comptaient mettre en place pour les atteindre.
A plusieurs reprises, plusieurs candidats, comme Jean-Charles Moïse de Pitit Desalin, n’ont pas eu le temps de terminer leur discours, avant le délai imparti.
Le manque d’interactions, entre les journalistes et ces 4 candidats et la candidate à la présidentielle du 9 octobbre 2016, aura, donc, permis à ces derniers de se tirer facilement d’embarras, face aux questions posées, qui abordent, parfois, plusieurs points, en même temps.
Les journalistes, une fois avoir posé leurs questions sur un thème, avaient très peu de possibilités d’interagir avec la candidate ou le candidat, après sa réponse à la question formulée.
Dès le commencement, des candidats, dont Jean-Charles Moise et Edmonde Supplice Beauzile, paraissant plus agressifs, s’en sont pris aux autres concurrents.
Ils n’hésitaient pas à pointer du doigt l’implication de leurs compétiteurs, dans des actes de corruption.
Dans cet exercice (rendu public dans la soirée du 20 septembre 2016), qui ambitionnait de déclencher un débat entre plusieurs candidats à la présidentielle du 9 octobre 2016, les 4 candidats et la candidate, même s’ils ont fait un peu d’efforts de parler un Créole haïtien, se sont amusés à utiliser des termes français ronflants, qui seraient incompris par l’ensemble de la population. [jd emb rc apr 21/09/2016 15:30]