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Haïti-Justice/Kidnapping : Clifford Brandt, fera-t-il appel ou pas de sa condamnation à 18 ans de travaux forcés ?

P-au-P, 14 sept. 2016 [AlterPresse] --- L’homme d’affaire Clifford Brandt a rejeté le verdict, concernant son implication dans l’enlèvement et la séquestration de deux enfants, mais ses avocats n’indiquent pas s’il va faire appel ou non.

Ce verdict, prononcé le mardi 13 septembre 2016, par le juge Joseph Jeudilien Fanfan, juge à l’audience publique et criminelle sans assistance de jury, condamne Brandt à dix-huit (18) ans de travaux forcés, pour son implication dans l’enlèvement et laséquestration de Nicolas et Coralie Moscoso.

L’entrepreneur avance qu’il n’existe aucun rapport qui prouve qu’il y a eu une conversation entre lui et les personnes qui ont enlevé les enfants.

« Parmi toutes les pièces, présentées devant le tribunal, aucune n’a montré que mon téléphone a été utilisé dans le cadre des échanges (textes messages) avec les ravisseurs », a-t-il lancé, tout de suite après la lecture du verdict par le juge.

Contacté par AlterPresse, un des avocats de Brandt n’a pas voulu discuter de la question au téléphone.

Brandt, comme les autres condamnés dans cette affaire, ont, au maximum, 5 jours pour faire appel de la sentence.

Après plus de 4 ans d’emprisonnements, Carline Richema et Sawadienne Jean ont tenu à manifester leur joie, après avoir obtenu leur libération, à cause d’une insuffisance de preuves.

Evens Larieux, sur le banc des accusés, a été aussi relaxé pour la même raison.

Dans ce dossier, les citoyens Ricot Pierreval et Carlo Bendel Saint-Fort sont condamnés, respectivement à 18 ans et 19 ans de travaux forcés, pour enlèvements et séquestration, en vue d’obtenir une rançon, entre autres.

Le ministère public avait réclamé des travaux forcés à perpétuité pour Clifford Brandt, appréhendé, par la Police nationale d’Haïti (Pnh), le 22 octobre 2012, au local d’une entreprise familiale à Delmas (périphérie nord), et incarcéré, depuis le 27 octobre 2012, pour sa présumée implication dans l’enlèvement, le 16 octobre 2012, de deux enfants de la famille Moscoso.

Les avocats, assurant la défense de l’homme d’affaires, ont mis en avant la thèse de déséquilibre mental de leur client, durant le procès ouvert depuis le 28 janvier 2016. [jep emb apr 14/09/2016 10 :32]