De notre envoyé spécial Emmanuel Marino Bruno
Santo Domingo, 25 août 2016 [AlterPresse] --- Les activités du premier forum de l’Observatoire binational pour la migration, l’environnement, l’éducation et le commerce (Obmec) ont débuté, ce jeudi 25 août 2016, à Santo Dominguo ( capitale de la République Dominicaine), observe l’agence en ligne AlterPresse.
Les sociétés civiles doivent se mettre ensemble pour aider les dirigeants à avoir une politique de coopération, qui aille au delà des préjugés, souhaite Jacques Edouard Alexis, représentant de l’Université (privée haïtienne) Quisqueya, dans des propos de circonstance.
La migration, l’environnement, l’éducation et le commerce constituent des thématiques cruciales pour le développement des relations entre lHaïti et la République Dominicaine.
L’ancien premier ministre haïtien (mars 1999 à février 2001 et juin 2006 à septembre 2008) souhaite une participation active des actrices et acteurs pour aboutir à des résultats probants.
« Nous allons contribuer à financer les étapes de ce projet. Nous avons une contribution à apporter pour que les deux pays puissent aider à faire avancer ce projet », affirme Alexis.
De son côté, l’ordonnateur national de la République Dominicaine, Antonio Vargas, souligne l’importance des sujets qui font l’objet d’études par l’Obmec, dans la perspective de promouvoir le dialogue et le développement des deux pays, qui partagent l’ile d’Haïti.
Les universités doivent saisir cette opportunité pour renforcer les liens de coopération à travers des actions. Le dialogue et la collaboration constituent la seul voie pour une entente et le développement des deux peuples, considère Vargas.
Depuis l’expiration, le 17 juin 2015, du Plan national de régularisation des étrangères et étrangers (Pnre), est observée une intensification des rapatriements, vers Haïti, de ressortissantes et ressortissants haïtiens résidant en République Dominicaine.
Les relations entre les deux pays ont été déjà très tendues.
« Le dialogue entre la République Dominicaine et Haiti n’est pas une option. C’est un besoin », fait valoir le vice-doyen de la « Pontificia Universidad Católica Madre y Maestra (Pucmm) », David Alvarez.
« Nous devons dialoguer et collaborer. Nous serons obligés de le faire », insiste Alvarez, invitant à miser sur cette expérience de dialogue binational, à travers l’Obmec.
Il faut intégrer les jeunes des universités à participer au dialogue et à vivre cette expérience pour qu’ils s’y habituent, encourage-t-il.
La directrice de l’Observatoire binational pour la migration, l’environnement, l’éducation et le commerce (Obmec), l’anthropologue Rachelle Charlier Doucet, se félicite du tissu de relations interpersonnelles créées, notamment entre les professeures / professeurs étudiantes et étudiants des deux pays.
« Nous allons nous arranger pour que l’Obmec survive. Nous sommes arrivés au moment de l’engagement ferme et continu », déclare Charlier Doucet.
Lancé en décembre 2015 et financé sur deux (2) ans par l’Union européenne (Ue) par le biais des bureaux des ordonnateurs du Fonds européen pour le développement (Fed) en Haiti et en République Dominicaine, l’Obmec regroupe des universités d’Haïti dont Quisqueya (Haïti), Notre-Dame (Haïti) et épiscopale (Haïti) ainsi que de la République Dominicaine, dont « l’Universidad Acción Pro Educación y Cultura (Apec) » et « la Pontificia Universidad Católica Madre y Maestra », entre autres.
Espace de réflexion et d’échanges sur les problématiques binationales, l’Obmec vise à contribuer au rapprochement et à la compréhension mutuelle des populations haïtiennes et dominicaines, en vue d’un développement économique et social durable pour Haïti et la République Dominicaine. [emb rc apr 25/08/2016 10:50].