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Haïti-RD : Retour sur la grande première d’une foire culturelle haïtienne en République Dominicaine

Compte-rendu de N ap Sove Ayiti (NAPSA)

Document soumis à AlterPresse le 11 juillet 2016

Le samedi 9 juillet 2016, la culture haïtienne était à l’honneur en territoire voisin. Sous un soleil de plomb, depuis 10 heures du matin, la mairie (« Ayuntamiento ») de Santiago ouvrait ses portes pour accueillir les organisateurs et les expositeurs de la foire gastronomique et culturelle haïtienne, une initiative de NAPSA (N’ap Sove Ayiti) et One of the Best, supportée par le Consulat Général d’Haïti à Santiago et l’Ambassade de la République dominicaine en Haïti.

Tout a commencé à 2 h PM quand le présentateur de l’événement, Marc Henry EUGENE, a invité la coordonnatrice de NAPSA à Santiago, Migaelle JEAN-BAPTISTE, récemment graduée en Gestion financière et Audit de la PUCAMAIMA, à parler de NAPSA et de la raison d’être de la foire. A cette heure, de nombreux Haïtiens, étudiants pour la plupart, étaient déjà sur les lieux. Puis au fil des heures, sont arrivés des dominicains et des haïtiens, des étudiants pour la plupart.

Sur les différentes tables préparées pour l’occasion, on pouvait apprécier une grande variété de produits : bracelets, tableaux, livres, vêtements, chaussures, etc. Si certains expositeurs se sont plaints de n’avoir pas fait de grandes recettes, tel n’a pas été le cas pour les marchands – tous des jeunes – qui vendaient de la nourriture. Et cela se comprend, car les dominicains voulaient goûter pour une première fois aux plats haïtiens, alors que certains de nos compatriotes avaient envie de déguster pour la première fois – pour étrange que cela puisse paraître ! – le tonmtonm du Sud ou le lalo du Nord.

La pluie qui s’est abattue sur Santiago vers 5h 30 PM n’a pas pu casser l’ambiance comme le craignaient les napsistes de Santiago. De 8 PM à 1 AM, l’ambiance est devenue encore plus belle, avec les différentes présentations de chants et de danses, tous tirés du folklore haïtien, et la performance du DJ Andy Mix et du groupe musical tizz compas, formé de jeunes haïtiens à Santiago. Les prestations de Pamela SHAINA, de Simex FORTUNE et de Mackenson CESAR ont eu un grand impact sur l’assistance. On a vu la joie sur le visage de tout un chacun, tant des Dominicains qui ont assouvi leur curiosité sur la culture haïtienne, que des compatriotes qui ont profité de cet espace de retrouvailles et de reconnexion avec ce qui le plus profondément nous distingue des autres peuples : la richesse de notre culture.

Ce qui doit retenir notre attention dans la première édition de cette foire est le talent des jeunes haïtiens, lesquels, en dépit de leur faible moyen, ont constitué de micro-entreprises de trois ou quatre actionnaires, adonnées à la fabrication de produits alimentaires et artisanaux de toutes sortes. Si ces jeunes sont encadrés, ne seront-ils pas des vecteurs de développement économique d’Haïti avec un grand impact dans la réduction du chômage dans le pays ?

Cette foire répond à deux des objectifs de NAPSA. D’un côté, elle a fait la promotion de la culture haïtienne ; de l’autre, elle a constitué un espace d’opportunités économiques pour des jeunes intéressés à l’entreprenariat. NAPSA vous donne rendez-vous pour la seconde édition en août de l’année prochaine.

Cette grande première a été réalisée par le comité de NAPSA à Santiago formé de Migaelle JEAN-BAPTISTE, licenciée en Gestion financière et Audit (PUCMM), Vicky CHANCY, licenciée en droit (PUCMM) et des étudiants : Jonine PARIS, Gestion, (UTESA), Leila WAINRIGHT, Génie industriel (PUCMM), Rafael WAINRIGHT, Marketing et Gestion (PUCMM), Elizabeth JEUDI, Gestion (UTESA), Lewis PIERRE, Médecine (PUCMM), Richard DUBUISSON, Gestion (PUCMM) et Dimitri Valmont, Gestion (PUCMM).

Texte écrit par :

Weber JOUJOUTE, responsable de presse de NAPSA-Santiago, étudiant en médecine à UTESA.

Marc Henry EUGENE, responsable de presse de NAPSA-Santo Domingo, étudiant en psychologie à UTESA.