P-au-P, 13 juillet 2016 [AlterPresse] --- Des Médecins des hôpitaux publics d’Haïti (Mhph) dénoncent avec véhémence le choix de « l’intimidation et du chantage » comme méthode de solution à la grève qui sévit dans ces établissements hospitaliers depuis tantôt quatre (4) mois.
Dans une lettre ouverte adressée à des organismes de défense des droits humains et à l’Office de protection du citoyen (Opc), les médecins disent prendre acte de la deuxième tentative de réouverture avortée de l’Hôpital de l’université d’État d’Haïti (Hueh), sous forte escorte policière.
« Nous comprenons fort mal, que le directeur exécutif exige que des policiers lourdement armés soient déployés sur la cour et dans les parages de l’Hueh pour dissuader les résidents de protester contre cette réouverture de la honte », écrivent-ils.
Ils s’étonnent également de la décision du directeur général de la police, Michel-Ange Gédéon, de participer à « cette campagne d’intimidation ».
Les médecins résidents, grévistes, continuent d’exiger de meilleures conditions de travail, notamment un paiement raisonnable pour les personnels de santé, une révision du cursus académique, des matériels et équipements adéquats, et se disent déterminés à poursuivre la grève toutefois leur revendications ne sont pas prises en compte.
Une tentative de réouverture de l’Hueh, avec l’aide de policiers nationaux, a été boycottée par les résidents grévistes, le jeudi 7 juillet 2016.
Les services aux patientes et patients demeurent paralysés dans les hôpitaux publics, malgré une rencontre entre le président Jocelerme Privert et les cadres de l’Hueh, le vendredi 8 juillet 2016, autour de la reprise partielle des soins. [bd gp apr 13/07/2016 13:00]