P-au-P, 9 juillet 2016 [AlterPresse] --- Une commission a été mise sur pied pour assurer le suivi des discussions autour de la tenue d’une nouvelle assemblée nationale.
Une réunion était prévue, le vendredi 8 juillet, en vue de statuer sur les points de désaccord, contenus dans la feuille de route de l’assemblée nationale.
Après plus de trois semaines de la fin du mandat du président provisoire Jocelerme Privert, le 14 juin dernier, les sénateurs et députés ne se sont toujours pas mis d’accord sur une feuille de route devant leur permettre de statuer sur son sort.
Il y a eu plusieurs avancées dans le cadre des discussions sur le dossier notamment la question de la remise de l’échappe présidentielle qui a été écartée, indique à AlterPresse, le député Abel Descolines.
Des parlementaires ont donné leur accord sur le principe de la continuité du chef de l’État à la tête du pays. Cependant, « Ils veulent avoir la garantie que le président respectera la feuille de route. Ils ne sont pas d’accord sur la question de remaniement ministériel touchant des postes importants », rapporte Descolines.
Ce sont les personnalités de la société civile qui doivent avoir le contrôle du ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales et celui la justice, exigent des parlementaires de l’opposition.
Les sénateurs et députés doivent s’entendre sur l’ensemble des points de la feuille de route pour qu’il y ait une assemblée nationale, prévient Descolines.
La discussion se retrouve au point mort puisque les deux groupes n’arrivent toujours pas à s’entendre sur les feuilles de route qui sont fondamentalement différentes, estime, pour sa part, le sénateur du Nord, Wesner Polycarpe.
Seuls le sénat et la chambre des députés peuvent destituer un parlementaire mal élu, selon l’un des points contenus dans une feuille de route, dénonce le sénateur Wesner Polycarpe, qui affirme qu’il ne signera jamais un tel document.
Le sénateur dit rester attaché au rapport de la Commission de vérification et d’évaluation électorale (Cieve) qui a exigé la révision de plusieurs dizaines de sentences prononcées par les Bureaux de contentieux électoraux pour les élections législatives.
Ce rapport a également recommandé la reprise de l’élection présidentielle controversée de 2015. [jep emb gp apr 09/07/2016 08 :00]