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Haïti-Politique : Des discussions en cours en vue de poursuivre l’assemblée nationale en pause depuis plus d’une semaine

P-au-P, 7 juillet 2016 [AlterPresse] --- Plus d’une dizaine de sénateurs et de députés de plusieurs blocs au niveau du parlement discutent autour d’une « feuille de route », en vue de la tenue d’une séance en assemblée nationale devant fixer le sort du président Jocelerme Privert dont le mandat a expiré depuis le 14 juin dernier.

Nous voulons aboutir à une disposition commune, de telle sorte que les parlementaires puissent voter en assemblée nationale, indique le vice-président du Sénat, Ronald Larêche, contacté par AlterPresse.

En ce moment, aucune date n’est encore fixée pour la poursuite de la séance en assemblée nationale du 28 juin 2016, dont le quorum a été infirmé, fait-il savoir.

Après plusieurs heures de débats controversés, cette séance n’a pas permis de déterminer le sort du président Jocelerme Privert, dont le terme de 120 jours a pris fin le 14 juin dernier.

Le mercredi 6 juillet 2016, les présidents des deux chambres se sont réunis avec des sénateurs et députés pour discuter de l’article 7 de l’accord politique du 5 février 2106, signé entre le parlement et l’ancien pouvoir exécutif, rapporte Larêche.

« Le mandat du président provisoire est de 120 jours maximum à partir de la date de son installation. Le cas échéant l’Assemblée Nationale prendra les dispositions qui s’imposent », indique cet article.

Les parlementaires continuent d’avoir du fil à retordre pour trouver une formule devant leur permettre d’organiser une séance en assemblée nationale.

Le nouvel ajournement de l’assemblée, provoqué par des parlementaires proches du Parti haïtien tèt kale (Phtk), viserait à bloquer le pays, ont dénoncé des personnalités politiques.

Se disant prêt à participer à la prochaine séance en assemblée nationale, le sénateur Jean Renel Sénatus profite pour dénoncer ses collègues qui s’entredéchirent, dit-il, pour le pouvoir.

Le sénateur dénonce une perquisition de son véhicule aux Cayes, le lundi 4 juillet 2016, par des policiers nationaux, sous prétexte de rechercher le candidat au Sénat pour la Grand’Anse, Guy Philippe, pour son implication dans une attaque armée contre un commissariat de la ville.

Sénatus voit cet acte comme une intimidation orchestrée contre lui, à cause de ses positions politiques.

Le directeur général a.i de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Michel-Ange Gédéon, a présenté ses excuses au sénateur de l’Ouest, en espérant que cet incident n’affectera pas ses rapports avec le sénat de la République.

La crise née des des élections controversées des 9 août et 25 octobre 2015 ne cesse de soulever des inquiétudes, malgré la relance du processus électoral.

Dans un document titré « Sortir Haïti de la crise : Passage obligé… », le diplomate, Pierre Cajuste souligne que les situations de crise en Haïti se rapprochent de plus en plus, au point de devenir cycliques. [jep emb gp apr 07/07/2016 09 : 40]