P-au-P, 1er juillet 2016 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh) dénonce les fraudes enregistrées dans les examens du baccalauréat deuxième partie, dans une interview accordée à AlterPresse.
L’État haïtien via le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) devrait prendre toutes les dispositions pour permettre aux bacheliers d’être évalués convenablement, exige le coordonnateur communal de l’Unnoh pour Port-au-Prince, Ebens Cadet.
Il souligne un mauvais déroulement des examens qui ont été, dit-il, entachés d’irrégularités et de fraudes.
Un réseau de professeurs qui s’adonnent au traitement des examens du baccalauréat a été démantelé aux Gonaïves le mardi 28 juin 2016, selon ce qu’a rapporté le quotidien le Nouvelliste.
Ces concernés utilisent un forum de Whatsapp pour envoyer les réponses des questions aux participantes et participants qui subissent les épreuves officielles.
Ce groupe qui contiendrait plus de 150 élèves du haut Artibonite a été mis sur pied en 2014, par un professeur de physique de Gonaïves dénommé Emmanio Joseph Elysée.
Parmi les fraudeurs, on retrouve des correcteurs, des surveillants, des superviseurs et une dizaine de candidats qui ont été éliminés, après avoir été surpris en train de tricher, notamment par le biais de leur téléphone portable.
Des balises doivent être mises en place par les responsables du Menfp pour éviter que ces tricheries se répètent, suggère-t-il.
Si les autorités veulent gérer la question de la surveillance, elles doivent faire appel à des organisations qui évoluent dans le système éducatif, recommande-t-il.
Des surveillants et des superviseurs sont recrutés sur recommandation politique pour surveiller les bacheliers et bachelières, lors des examens officiels, indique-t-il.
Plus de 207 mille candidats ont participé aux examens de baccalauréat déroulés du lundi 27 juin 2016 au jeudi 30 juin sur l’ensemble du territoire. [bd emb gp apr 1/07/2016 14 :20]
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