P-au-P, 28 juin 2016 [AlterPresse] --- La Commission épiscopale (catholique romaine) Justice et paix (Ce/Jilap) critique l’irresponsabilité des autorités face au climat d’insécurité à travers le pays.
« Les autorités en place n’ont jamais pris des responsabilités claires en la matière et la police n’a pas une capacité de réaction correcte pour protéger les vies et les biens dans l’espace et dans le temps », signale le responsable d’observation à Jilap, Rovelson Apollon.
Les autorités n’ont aucun plan sécuritaire pour contrecarrer les assauts des bandits, regrette-t-il.
Des attaques ont été perpétrées la semaine dernière contre les locaux de plusieurs entreprises du secteur privé des affaires, principalement, l’hôtel Marriott, la Digicel, la Nationale communication (Natcom), la Sogebank, la Behrmann Motors et la Automeca.
Plusieurs personnes ont également ete tuées par balles, dont un ressortissant étranger.
Le citoyen est comme prisonnier chez lui, l’État ne crée pas un climat sécuritaire pour rendre le citoyen confortable et lui permettre de vaquer à ses occupations librement, affirme-t-il
Le secrétaire général de la branche haïtienne de l’organisation New england human rights organization (Nehro), Antonal Mortimé, condamne toutes formes d’actes d’insécurité perpétrés à l’encontre de simples citoyens, des entrepreneurs et des entreprises privées en Haiti.
Ces actes pourraient, selon lui, porter préjudice aux maigres investissements consentis dans le pays par les investisseurs étrangers.
Les turbulences politiques et la dégradation des conditions de vies de la population sur le plan économique entraînent l’insécurité, constate-t-il.
Il encourage les autorités politiques à trouver un consensus sur la gestion du pays pendant la période de transition, en vue d’aplanir la crise actuelle. [bd emb apr 28/06/2016 16:20]