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Haïti-Politique : La Cidh préoccupée par le vide institutionnel

P-au-P, 27 juin 2016 [AlterPresse] --- La Commission interaméricaine des droits humains (Cidh) exprime sa préoccupation par rapport au vide institutionnel, en ce qui concerne l’absence d’un pouvoir exécutif, dans un communiqué de presse publié sur son site.

Elle critique ce vide qui apparaît, selon elle, dans l’exercice du pouvoir exécutif et l’absence actuelle en Haïti d’un gouvernement démocratiquement élu, ce qui va, dit-elle, à l’encontre de la Charte démocratique américaine.

« Les peuples des Amériques ont un droit à la démocratie et leurs gouvernements une obligation de la promouvoir et de la défendre. Le véritable exercice de la démocratie représentative est la base de l’état de droit et des régimes constitutionnels des États membres de l’Organisation des États Américains (Oea) », rappelle la Commission.

Elle note que l’absence actuelle de continuité institutionnelle compromet la jouissance effective des droits de la personne et en particulier des droits politiques énoncés à l’article 23 de la Convention américaine relative aux droits humains.

La Cidh appelle l’Assemblée nationale à adopter d’urgence des mesures pour assurer l’équilibre des pouvoirs, le respect de l’état de droit et la continuité démocratique en Haïti.

L’assemblée nationale avortée du 21 juin devait se prononcer sur la fin des 120 jours du mandat du président Jocelerme Privert, le 14 juin dernier.

La nouvelle date retenue pour la tenue de cette assemblée est le 28 juin.

L’un des enjeux fondamentaux de la crise politique qui secoue le pays serait le contrôle du processus devant aboutir au choix du personnel politique qui aura à diriger Haïti durant les 5 prochaines années, souligne le philosophe et chercheur James Darbouze à l’émission TiChèzBa.[emb gp apr 27/06/2016 12:00]

N.B. La Cidh est un organe principal et autonome de l’Oea qui a pour mandat de promouvoir et de protéger les droits de la personne dans le continent américain.