P-au-P, 22 juin 2016 [AlterPresse]--- La cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), Sandra Honoré, déclare condamner « fermement » les actes de violence perpétrés dans l’enceinte du parlement haïtien où devait avoir lieu une assemblée nationale, le mardi 21 juin 2016.
Dans un communiqué de presse en date du 22 juin, transmis à AlterPresse, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies invite les autorités nationales à compléter l’enquête sur ces événements « avec célérité ».
Honoré appelle « tous les sénateurs et députés à accomplir leur devoir et responsabilités envers leurs électeurs en permettant une solution pacifique à l’impasse actuelle à travers un vote à l’assemblée nationale et ce, conformément à l’accord du 5 février. »
Elle profite pour saluer les efforts et les capacités de la Police nationale d’Haïti pour ramener l’ordre public.
La séance en assemblée nationale prévue en vue de statuer sur la fin du mandat de 120 jours du président Jocelerme Privert n’a pas eu lieu en raison du climat tendu qui a régné devant le parlement.
Celui-ci a essuyé des jets de pierres et de bouteilles, suite à un mouvement violent de protestations.
Un retour au calme aux abords du parlement a été observé après une intervention des agents de la police.
Des discussions seraient en cours pour fixer une nouvelle date pour la réalisation de cette assemblée, dans un contexte de bras de fer entre des parlementaires pour ou contre le maintien de Privert à la tête du pays.
A la veille de la fin du mandat de Privert, Sandra Honoré avait exhorté tous les acteurs haïtiens à maintenir une approche constructive afin d’assurer cette continuité et de poursuivre le processus électoral tel que prévu. [emb gp apr 22/06/2016 13 :20]