P-au-P., 21 juin 2016 [AlterPresse] --- La journée sera peut-être longue pour les Haitiennes et Haitiens, qui sont dans l’expectative par rapport à la décision qui pourrait sortir de l’assemblée nationale prévue ce 21 juin autour de la fin du mandat de 120 jours octroyé au président provisoire Jocelerme Privert par l’accord du 6 février 2016.
C’est l’avenir de la transition, entamée il y a 4 mois, qui se trouve sur la table de discussion, puisque l’horizon de l’accord de sortie de crise s’arrêtait au 14 juin.
Le document paraphé en février dernier avec le président sortant, Michel Martelly, qui avait passé 5 ans au pouvoir sans organiser aucune élection, prévoyait qu’un chef d’État élu serait installé au bout de ces 4 mois.
Tout le pays savait que c’était impossible, surtout que la crise électorale de 2015 n’a pas cessé de tenailler la société. Parallèlement aux démarches de mise en place laborieuse d’un gouvernement, il a fallu créer un nouveau Conseil électoral provisoire et procéder à la vérification des élections controversées de 2015.
Un des enjeux aujourd’hui semble être la tenue des prochaines élections présidentielles, suite à l’annulation de celles de 2015 pour fraudes massives, selon le nouveau calendrier.
Le parlement est scindé pratiquement en deux : ceux-là qui voudraient chasser Privert et les autres qui souhaitent la poursuite de la transition avec l’actuel président.
Les positionnements sont tranchés à un point tel que, la veille encore, les bureaux des deux chambres peinaient à s’entendre sur l’ordre du jour de l’assemblée.
Dans ce contexte, le mot dialogue ou consensus est sur les lèvres de la plupart des responsables sociaux et politiques consultés par AlterPresse.
Ils encouragent un « véritable dialogue national » entre tous les protagonistes pour sortir le pays de l’impasse politique actuelle. [apr 21/06/2016 10 :00]