P-au-P, 3 juin 2016 [AlterPresse] --- Le président provisoire Jocelerme Privert souligne à l’attention des médecins résidents grévistes les sanctions qu’ils risquent d’encourir dans le cadre de leur mouvement de grève qui secoue le pays depuis plus de deux mois.
Il a tenu à rappeler à ces médecins résidents de l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti que tout abandon de leurs lieux de formation entraîne un renvoi, lors d’une conférence donnée, peu avant son départ pour Cuba où il doit participer à un sommet des chefs d’États, le 4 juin.
Les résidents ne sont pas des fonctionnaires de l’État, rappelle-t-il, déplorant la grève illimitée qui paralyse les centres hospitaliers du pays.
Il appelle les grévistes à rendre opérationnelle la cellule d’urgence pour qu’ils ne privent pas la population de leurs droits légitimes à la santé.
Il leur rappelle également que les abandons de postes peuvent les exposer à des sanctions comme le renvoi définitif et la non délivrance de la licence à la fin de la période de formation.
« Toute absence de trois mois au cours d’une période de trois ans équivaut à la reprise de la formation », avance Privert.
Cette grève est politiquement motivée et a été enclenchée par des individus qui sont, eux-mêmes, détenteurs de leurs licences et qui veulent empêcher à d’autres d’y avoir accès, fustige-t-il.
Les grévistes dénoncent l’état critique dans lequel les soins sont administrés aux patients.
Avec la dépréciation de la monnaie nationale face au dollar américain, la situation économique des ménages, notamment du personnel de santé, devient, de plus en plus, difficile, selon les grévistes qui souhaitent que leurs traitements passent de 22 à 55 mille gourdes.
Les protestataires - qui n’entendent pas faire marche arrière dans leur mouvement -invitent le petit personnel à se joindre à eux, en vue de faire respecter leurs revendications pour de meilleurs traitements. [jep emb gp apr 3/06/2016 12 :30]