P-au-P, 30 mai 2016 [AlterPresse] --- Médecins du monde France (Mdm F) et l´organisation féministe « Solidarite fanm ayisyèn » (Sofa) ont procédé, le vendredi 27 mai 2016, à la remise de certificats à plus de 80 jeunes pairs éducateurs et éducatrices communautaires, observe AlterPresse.
Cette remise de certificats, organisée dans la foulée de la journée internationale d’action en faveur de la santé des femmes célébrée le 28 mai, s’inscrit également dans le cadre du programme « Réduction de la mortalité maternelle liée aux grossesses non désirées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ».
¨Cette activité revêt une importance symbolique, parce que c’est la deuxième étape du processus de la campagne de sensibilisation communautaire¨, a déclaré la responsable du projet à la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa), Carole Pierre-Paul Jacob.
Les pairs éducateurs et éducatrices ont été officiellement déployés, le vendredi 27 mai, en vue de sensibiliser les gens de leur communauté sur la notion de planification familiale, la problématique des grossesses non désirées, les risques liés à l’avortement, les droits en matière de santé sexuelle et reproductive (Dssr), a-t-elle fait savoir.
Il convient aussi de s’informer des soins, services et moyens disponibles dans les hôpitaux retenus, afin de combattre la mortalité et la morbidité lors des accouchements et les avortements clandestins effectués dans de mauvaises conditions.
Sont également envisagés dans ce programme, des campagnes de sensibilisation auprès de la population de la zone métropolitaine, à travers des médias tels que radios, télévision, journaux et médias sociaux.
Des plaidoyers seront effectués auprès des autorités, notamment des parlementaires, pour la révision de l’article 262-1 qui criminalise l’avortement.
L’État doit mettre sur pied de vraies politiques publiques en matière de santé des femmes, en vue de diminuer la mortalité maternelle, prône Mme Jacob.
¨Les femmes n’ont pas accès à un avortement sécurisé à cause de la pénalisation de cette pratique en Haïti¨, regrette la coordonnatrice de Médecins du monde France, Dounia Boujhama, soulignant que ¨celles-ci sont parfois contraintes de recourir à des avortements clandestins à la base de complications¨.
Les femmes qui se font avorter meurent des suites de ces complications qui provoquent, entre autres, de l’hémorragie et des infections, déplore la coordonnatrice.
Le programme pour garantir le droit à la santé sexuelle et reproductive (Dssr) vise à sensibiliser plus de 50, 000 mille personnes vivant dans des communautés où s’établissent six centres hospitaliers de Port-au-Prince.
Il s’agit de l’hôpital maternité de Carrefour, la maternité Isaïe Jeanty, l’hôpital universitaire de la paix, la maternité de Petite Place Cazeau, l’office (public) d’assurance pour accidents du travail, maladie et maternité (Ofatma) et l’hôpital de l’université d’État d’Haïti (Hueh). [bd emb vs apr 30/05/2016 12 :40]
Consulter +
