Español English French Kwéyol

Haïti-Dissolution du G8 : Certains membres critiquent une fuite en avant

P-au-P, 17 mai 2016 [AlterPresse] --- La nouvelle de la dissolution du Groupe des huit candidats à la présidence (G8), annoncée par le porte-parole de la plateforme « Pitit Desalin », Mathias Pierre, constitue une fuite en avant, critique le dirigeant de l’Organisation du peuple en lutte (Opl), Sauveur Pierre Etienne, dans une interview accordée à AlterPresse.

« Il (Mathias Pierre) n’est pas le porte-parole du G8. Même s’il accompagne Jean Charles Moise en tant que son conseiller, il n’est pas membre du G8, c’est du vagabondage », fulmine Pierre Etienne.

Le dirigeant de Pitit Desalin, Moise Jean Charles, est l’un des candidats à la présidence faisant partie de ce regroupement.

Aucun texte concernant une telle décision n’a encore été signé entre les candidats de cette structure, dont plusieurs d’entre eux sont actuellement en dehors du pays, fait savoir Pierre Etienne.

« Le G8 est fini », réagit Mathias Pierre. « Lors d’une dernière rencontre, une note de dissolution a été préparée et elle devait être signée par tous les candidats. Certains l’ont déjà fait. Mais, il y a un pacte de non agression qui doit être signé entre les candidats (…) », ajoute-t-il.

Le G8 a été mis en place au lendemain de la publication des résultats du Conseil électoral provisoire (Cep), qui avait décidé de renvoyer, au second tour, le candidat officiel Jovenel Moïse, du Parti haïtien tèt kale (Phtk), et le candidat Jude Célestin, de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh).

Le G8 avait exigé la formation d’une commission indépendante de vérification de l’ensemble des procès-verbaux des scrutins du dimanche 25 octobre 2015.

La déclaration du porte parole de « Pitit Desalin » sur la dissolution du G8 survient dans un contexte où une commission est en train de vérifier les procès-verbaux des élections de 2015 dans le Centre de tabulation des votes (Ctv).

25% des procès-verbaux de ces élections seront analysés au lieu de 15 % prévus préalablement, après des revendications exprimées par des secteurs politiques et de droits humains.[jep emb apr 17/05/2016 00:50]