Par Jean Elie Paul
Cap-Haïtien, 10 mai 2016 [AlterPresse] --- Environ 200 élèves du « Kindergaden Enchanté de Michou » et de « l’institution d’enseignement fondamental » du Cap-Haitien, ont réagi positivement à des consignes d’évacuation qu’ils ont exécutées avec enthousiasme.
Ces établissements situés au bord de la mer ont mobilisé leurs élèves de 3 à 5 ans pour prendre part, le vendredi 7 mai 2016, à des exercices de simulation, en vue de se préparer à faire face à un éventuel séisme, suivi d’un tsunami, observe AlterPresse.
En t-shirt, les enfants ont suivi les consignes d’évacuation des enseignants en allant regagner l’Hotel Mont-Joli, situé pas très loin, sur une colline.
À la fois enthousiasmés et exténués, les enfants, sourire aux lèvres, ont réussi à atteindre l’hôtel qui a servi d’abris provisoire lors de cet exercice de simulation.
L’une des observatrices de l’activité, Gerty Adam, membre du secrétariat permanent de la gestion des risques et désastres au Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf) s’est dit satisfaite de cet exercice dont l’objectif a consisté à faciliter l’évacuation des enfants vers la pente en moins de dix minutes.
Elle recommande aux responsables de cet établissement d’installer une passerelle afin d’améliorer la rapidité de déplacement des enfants.
Elle souhaite que l’école refasse cet exercice pour que les enfants puissent améliorer leur performance.
« Selon les estimations, lors d’un éventuel tsunami, les vagues déferlantes peuvent monter jusqu’à dix mètres, cela veut dire plus haut que la Cathédrale de la ville du Cap, explique Philippe Cova, le consultant risques et désastres au Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud).
La directrice de l’établissement, Rose Michelle Béon entend reprendre l’exercice de simulation tous les trois mois dans son institution, en attendant d’envisager une alternative pour déplacer l’établissement vers un autre endroit beaucoup plus sécuritaire.
« Il ne faut pas paniquer, nous savons que le malheur peut arriver à tout moment, nous nous préparons en conséquence », affirme la directrice.
Simultanément, d’autres exercices de simulation ont eu lieu dans 18 autres écoles privées du Cap-Haïtien, avec 3, 800 élèves.
Un fort dispositif de sécurité a été mis en place dans la ville pour faciliter la réalisation de ces exercices.
Le Gymnasium du Champ de Mars a été aussi retenu comme lieu pour évacuer les personnes lors de simulations au cours desquelles des activités de sensibilisation ont été effectuées avec la participation de plusieurs écoles.
Plusieurs personnalités dont le chef de la délégation et ambassadeur de l’Union européenne en Haïti depuis septembre 2015, Vincent Dégert, l’Ambassadrice de France en Haiti, Elisabeth Beton Delègue, ainsi que des observateurs nationaux et internationaux ont assisté à une opération de secours post-séisme, simulée, sur le site appelé « Grand Prison ».
Il y a eu des exercices réalisés par des sapeurs-pompiers, des brigadiers de la protection civile, de la Croix-Rouge et des scouts dans le cadre d’une simulation en rapport à un sauvetage. [jep emb gp apr 09/05/2016 13 :40]
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