P-au-P, 05 mai 2016 [AlterPresse] --- Le président provisoire Jocelerme Privert s’en remet à l’assemblée nationale pour décider de son sort, au cas où les délais concernant l’organisation des élections de 2015 ne sont pas respectés.
Suivant l’accord du 5 février 2016, Privert rappelle qu’il a pour mandat d’organiser les élections, qui ne sont pas une compétence de l’exécutif mais du Conseil électoral provisoire (Cep), précise-t-il, le 3 mai écoulé, lors d’une d’une visite de courtoisie au local du journal Le Nouvelliste à l’occasion de ses 118 ans d’existence.
Mon rôle consiste à donner au Cep tout le support financier, logistique et matériel nécessaire pour que les élections soient réalisées le plus rapidement possible, ajoute-t-il.
L’installation des 9 membres, dont 3 femmes, du nouveau conseil d’administration du Conseil électoral provisoire (Cep) a eu lieu le mercredi 30 mars 2016, au local de l’institution, à Pétionville (à l’est de la capitale).
Sa mission première consiste à organiser de bonnes élections, en vue d’inspirer confiance aux électrices et électeurs et à tous les secteurs impliqués dans le processus électoral.
« Le plus important réside dans le consensus et le dialogue (…). Le dialogue est le meilleur moyen pour résoudre un problème », déclare le chef de l’Etat.
Des secteurs rejettent toute tentative de maintien, après le samedi 14 mai 2016, de Privert à la présidence provisoire alors que d’autres souhaitent un prolongement de son mandat.
La date du 14 mai 2016 devrait être consacrée à l’investiture d’un nouveau président élu, selon l’accord du 6 février 2016, signé entre l’exécutif sortant et le parlement actuel.
« Au cas où les élections ne se tiendraient pas à la fin du mois d’octobre (2016) comme prévu, et que le 7 février 2017, il n’y a pas encore de président élu démocratiquement, c’est la population qui décidera, à ce moment, de la destinée du pays », a averti le sénateur Westner Polycarpe.
Des forces vives du pays, dont des organisations populaires et partis politique, soutiennent la commission de d’évaluation et de vérification du processus électoral controversé de 2015.
Des rencontres ont également eu lieu entre Privert et des blocs de parlementaires en vue d’une solution à des problèmes liés à la poursuite de ce processus. [emb gp apr 04/05/2016 14 : 15]
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