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Haïti-Santé : Plaidoyer en faveur de l’utilisation des méthodes de planification familiale de longue durée

P-au-P, 19 avril 2016 [AlterPresse] --- En partenariat avec le fond des Nations-Unies pour la population (Unfpa), le Ministère de la santé publique et de la population (Mspp) plaide en faveur d’une utilisation des méthodes de planification familiale de longue durée, comportant l’utilisation de stérilet et des implants (bâtonnets d’hormones sous cutanée).

Il faut que les jeunes aient accès à ces méthodes de planification familiale en vue de leur permettre de s’investir dans leurs études, souligne le directeur de la santé de la famille (Dsf) au Mspp, docteur Reynold Grand-Pierre, lors d’une table ronde organisée le mardi 19 avril 2016 et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.

« Il revient donc à nous comme responsables de mettre sur pied des programmes bien réfléchis pour répondre aux besoins des jeunes », déclare-t-il.

Il encourage à faciliter une offre privilégiant des méthodes plus stables et efficaces.

L’objectif poursuivi est la généralisation de l’utilisation des méthodes de planification familiale de longue durée à travers des stratégies les mieux adaptées en Haïti.

« En Haiti, la fécondité des adolescentes est élevée. En effet, une jeune fille de 15-19 ans sur sept (14%) a déjà commencé sa vie féconde : 11 % sont déjà mères et 3% sont actuellement enceintes pour la première fois », indique l’enquête de la mortalité, morbidité et l’utilisation des services (Emmus v) conduite en 2012.

La fécondité précoce est trois fois plus élevée parmi les filles non instruites (27%) que parmi celles ayant un niveau secondaire ou plus (9%), poursuit l’enquête.

38% de la population féminine n’ont pas accès à la planification familiale.

En dépit des efforts accomplis pour promouvoir les méthodes contraceptives, il reste beaucoup d’obstacles à franchir afin de se rapprocher de l’engagement pris par Haïti pour prendre en compte les besoins non couverts en planification familiale, fait savoir la représentante de l’Unfpa, Marielle Sandler.

Le droit de décider librement et raisonnablement de l’espacement des naissances et du nombre d’enfants à avoir constitue un droit humain de base, ajoute-t-elle, soulignant l’importance primordiale du counseling dans la planification familiale. [bd emb gp apr 20/04/2016 12 :30]