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L’Université d’État d’Haïti : Entre progrès indéniables et déficit de gouvernance (I)

Par Fritz Deshommes*

Soumis à AlterPresse le 31 mars 2016

Cher Professeur Renauld Govain,

Votre article intitulé « Vers un arrêt des activités électorales et la tenue des Etats Généraux de l’UEH », publié sur AlterPresse le 30 mars 2016, a retenu ma meilleure attention.

D’abord le titre lui-même est déjà accrocheur.

Certes, vous n’êtes pas le premier à formuler une telle proposition comme voie de solution à la crise qui secoue notre institution. Mais votre statut et votre personnalité marquent une différence. Vous êtes un véritable enseignant-chercheur. Vous assurez vos cours régulièrement. Vos travaux sur le créole, sur le bolith, vos publications passées et en cours, votre statut de directeur de laboratoire de recherche en témoignent éloquemment.

En outre, il y a le ton de votre article. Vous vous êtes évertué à vous en tenir à ce que vous croyez représenter la vérité. Vous n’avez pas cherché à calomnier ou à injurier. Vous avez privilégié le débat, l’argumentation, la dialectique.

Pour toutes ces raisons, j’ai décidé d’y répondre directement.

Votre vision de la crise est claire. Il faut arrêter le processus électoral et organiser les Etats Généraux de l’UEH. Pour aboutir à cette conclusion, vous structurez votre argumentation autour de deux points fondamentaux :

-  La recherche que vous considérez comme fondamentale, indispensable à l’Universite ;

-  La bonne gouvernance, qui selon vous constitue le plus grand problème de l’UEH.


1- La Recherche à l’UEH

A vos yeux, la recherche est mal gérée, mal orientée, produit peu de résultats. Et les rares réalisations dont on pourrait la créditer sont mal parties ou fonctionnent mal.

A ce sujet, vous vous référez aux réflexions et promesses faites à l’occasion des élections de 2007 par le vice-recteur à la recherche dans le cadre d’une entrevue accordée au Nouvelliste. Vous retenez essentiellement les explications se rapportant à l’aspect institutionnel, aux conditions de naissance de l’UEH, au déficit de « structures institutionnelles » avant de conclure à la nécessité de la Réforme de l’UEH.

Aux élections de 2011, vous retrouverez les mêmes discours ; vous découvrirez alors que « l’histoire est un perpétuel recommencement ». En foi de quoi, « le recteur et le vice-recteur à la recherche, candidats à leur propre succession, ont été réélus mais les problèmes ont demeuré les mêmes ».

On peut d’abord vous reprocher, professeur Govain, d’avoir fait une lecture trop rapide de l’interview de 2007 accordée au Nouvelliste sous le titre : « La recherche, défi de l’UEH » ainsi que de l’ouvrage qui le contient « Regards sur la Recherche universitaire en Haïti [1] ». Y sont abordés, entre autres, l’état de la recherche à l’UEH et dans le pays, les conditions de départ, les contraintes existant aux plans macro, méso et micro, les axes de travail entamés et/ou envisagés et les résultats attendus.

Je regrette que ces points n’aient pas attiré votre attention. Vous auriez alors disposé d’une bonne base et des instruments appropriés pour établir un bilan de ce qui a pu se réaliser, sa consistance, sa pertinence, de ce qui n’a pas pu se réaliser, des ressources qui étaient disponibles, de leur utilisation efficiente ou non, des gaspillages éventuels, etc…

Vous auriez même pu dégager une vision critique des orientations indiquées et des axes privilégiés aussi bien ex-ante qu’ex-post.

Un bilan trop vite dressé

Il est alors compréhensible que le bilan que vous avez dressé non seulement ne tienne pas compte de tous les volets de nos actions mais encore ne considère que les aspects négatifs des rares réalisations que vous avez pu identifier. Vous le réduisez donc à :

-  La Maison de la Recherche qui, selon vous, n’aurait pas sa raison d’être puisqu’il existe une Direction de la Recherche. Ce ne serait rien de plus qu’un doublon, une occasion de gaspiller de l’argent dans un secteur qui en manque tellement ;

-  Les Editions de l’UEH, lancées depuis 2008, qui seraient loin d’être des Editions Universitaires puisqu’en « une dizaine d’années, elles n’ont pas publié une cinquantaine d’ouvrages originaux » ;

-  Les Revues RED et Chantiers pour lesquels « il se pose le problème de la qualité des produits publiés … en termes d’exigence académique et éditoriale pour la tenue scientifique des publications ».

Dommage !

Mais, à défaut des pistes méthodologiques offertes par l’entrevue de 2007 et l’ouvrage susmentionné, vous disposez, professeur Govain, d’autres indicateurs plus sûrs, plus simples, plus faciles que vous auriez pu utiliser pour approcher le bilan du Conseil Exécutif et des avancées de l’UEH en matière de recherche.

En effet, vous auriez pu partir de vous-même, de votre évolution récente, de votre statut d’enseignant-chercheur, de vos activités.

Vous êtes Directeur du Laboratoire LangSE (Langues, Société, Education) à la FLA (Faculté de Linguistique Appliquée) et je vous en félicite.

Ne pensez-vous pas que la seule existence de ce laboratoire, sa restructuration récente, constitue déjà un indicateur des efforts consentis en matière de recherche par tous les acteurs de notre système universitaire, du Conseil Exécutif aux chercheurs eux-mêmes en passant par le Vice-Rectorat a la Recherche (VRR), le Décanat de la FLA, le Vice-Doyen a la Recherche, la Direction du labo ? Il y a dix ans, pouvait-on en parler ? Existait-il déjà lors de cette interview de 2007 dont vous parlez ?

Des conditions plus favorables à la production et à la valorisation de la recherche

Il a bien fallu que des chercheurs se mettent ensemble pour le créer ou pour donner au groupe de recherche qui existait auparavant un nouvel élan ? Mais cela n’aurait pas été possible en l’absence d’un cadre incitatif et des ressources appropriées. Il a fallu toute une politique de ressources humaines, impliquant l’augmentation du niveau académique de nos enseignants et leur rétention dans le système. Il a fallu l’octroi de bourses de maitrise et de doctorat à nos jeunes etudiants et professeurs, l’augmentation du nombre de professeurs à plein temps, l’établissement de conditions favorisant leur retour et leur accueil, la mise sur pied d’une grille salariale objective, l’augmentation substantielle des salaires des professeurs à plein temps, etc…

Il a fallu également la promesse ou la possibilité que des fonds puissent être disponibles pour financer les travaux du laboratoire soit par leur octroi direct en provenance du Trésor Public soit par la mise au point d’un système d’accompagnement appropriée à leur recherche et à leur mobilisation. A ce sujet, je vous remercie une fois encore de vos propos élogieux prononcés à l’endroit du VRR le 22 novembre 2015 au moment du lancement du 2e numéro de « Chantiers » à la FLA, à l’occasion duquel vous présentiez votre excellent travail sur le parler bolith. Vous disiez en substance combien l’apport financier du VRR (et de la FOKAL) a été utile dans la réalisation de votre étude et combien vous comptiez sur « Les Editions de l’UEH » pour la publication de cette étude [2].

Ce qui me permet d’arriver à l’importance des structures de valorisation de la recherche mises en place récemment, notamment les Editions de l’UEH, les revues RED et Chantiers.

Je ne m’attarderai pas sur les critiques faites sur le fonctionnement de ces structures ni sur les contraintes auxquelles elles font face. Ce qui est certain, c’est qu’elles sont utiles et efficaces, elles complètent le cycle de la recherche et jouent leur rôle d’incitation. Les Editions ont déjà permis de connaitre les travaux de plusieurs jeunes chercheurs, dont certains de la FLA y compris vous-même, de favoriser l’émergence de certains et de rendre disponibles plusieurs études importantes. Quant aux Revues RED et Chantiers, on retiendra que pour la première fois l’UEH, comme institution, dispose de deux revues scientifiques, en application d’une résolution datant déjà de plus de 10 ans. Ces revues, jeunes, en pleine croissance, sont appelées à grandir, à se développer et à rivaliser le moment venu avec les meilleures de la région. Nous tous, professeurs et chercheurs de l’institution, sommes appelés à apporter notre pierre en ce sens.

Le laboratoire LangSE a probablement déjà bénéficié de l’existence du « Répertoire des Mémoires et Travaux de recherche de l’UEH » dont le premier jet est sorti en 2011 et qui doit être actualisé. Il est disponible sur le site de l’UEH. De même, le « Bulletin de la Recherche » a déjà eu à promouvoir plusieurs manifestations du LangSE et certains de ses chercheurs.

J’ai surtout parlé du LangSE, professeur Govain, puisque je m’adresse à vous. Mais j’imagine que vous comprenez bien que toutes les actions que j’évoque dans la perspective de créer un cadre favorable à la production et à la valorisation de la recherche concernent tous les laboratoires et tous les espaces de recherche de l’UEH.

« Votre apport et celui de la FLA ont été décisifs »

Mais je peux également me référer à d’autres actions qui vous concernent plus directement, plus spécifiquement, et pour lesquelles votre apport et celui de la FLA ont été décisifs. Je citerai en premier lieu tout le mouvement en faveur de la mise sur pied de l’Académie du Créole Haïtien. Il y a eu, après l’établissement du Comité d’Initiative (2009), l’organisation du Colloque de 2011, que vous avez accompagné comme membre du Comité Scientifique, la publication des Actes dudit Colloque dont vous avez assuré magistralement l’édition et la coordination [3]. Jusqu’à l’installation des membres de l’Académie et son fonctionnement. Dans tout ce processus, vous-même ainsi que la FLA, avez joué un rôle capital. Et je me réjouis de ce que la FLA, vos collègues et vous-même, avez pu profiter de cette opportunité exceptionnelle pour valoriser auprès de la société, et même de l’UEH elle-même, leur discipline, leur science et leur savoir-faire. Vous rappelez-vous que, jusqu’à récemment encore, beaucoup de collègues a l’UEH, non suffisamment conscients de la problématique linguistique nationale, ne juraient que par la réduction de la FLA en un simple département de linguistique d’une autre Faculté ? Le Doyen Pierre Vernet a eu à s’en émouvoir plus d’une fois.

On ne le dira pas suffisamment : la mise sur pied de l’Académie du Créole Haïtien constitue l’une des réalisations majeures de l’Université d’Etat d’Haiti et de la FLA durant ces dernières années. Elles ont su aider la société à trouver le chemin pour résoudre un problème national majeur tout en rappelant, s’il en était encore besoin, leur pertinence sociale.

Je me suis peut-être trop étendu sur ces points mais vous conviendrez avec moi, cher Professeur Govain, que tout ceci n’existait pas en 2007, encore moins en 2003, lorsque je prenais en charge le VRR. Et je regrette vraiment qu’en lisant l’interview à laquelle vous vous êtes référé ainsi que l’ouvrage qui le contient, vous ne vous êtes pas arrêté aux conditions de départ [4].

Un ancrage institutionnel mieux assuré

Vous ne savez peut-être pas que la première tâche à laquelle devait s’atteler le VRR était la mise sur pied d’un certain nombre de structures et d’instances dédiées à la gestion, la promotion, l’encadrement de la recherche. La création d’une Direction de la Recherche, d’un Service d’Appui aux chercheurs, d’une Maison de la Recherche, l’augmentation du nombre de vice-doyens à la recherche dans les Facultés, le fonctionnement du Conseil de la Recherche (réunion des vice-doyens à la recherche et assimilés), d’un Comité d’Ethique de la Recherche, constituent autant de jalons marqués dans la perspective d’assurer à la recherche un ancrage institutionnel certain. Dorénavant, il existe des attributions pour le Vice-Recteur à la Recherche, pour les Vice-Doyens à la Recherche. Des règlements généraux de la recherche traitant de la gouvernance générale de la recherche, des modalités de financement et d’évaluation de la recherche, du fonctionnement des laboratoires de recherche sont en cours de finalisation. Dorénavant il devient de plus en normal de se référer à la recherche comme une activité normale de nos Facultés qui se font maintenant un point d’honneur à héberger des laboratoires de recherche. Tout ceci n’existait pas en 2003 et en 2007. Faut-il rappeler à ce sujet qu’en dépit de la jeunesse de la création de ces structures dans notre université, surtout dans le domaine des sciences humaines et sociales, le seul laboratoire de recherche formellement habilité à recevoir et à encadrer des doctorants dans tout le pays est un laboratoire de l’UEH ? Il s’agit du LADIREP (Langues, Discours et Représentations) que dirige le professeur John Picard Byron.

Par ailleurs, dois-je comprendre, Professeur Govain, que vous nous reprochez d’en faire trop lorsque vous estimez que la Maison de la Recherche n’est pas nécessaire et qu’il ferait doublon avec la Direction de la Recherche ? En réalité, c’est loin d’être le cas. La fonction de la Maison de la Recherche est spécifique. Elle est conçue comme étant un centre de ressources destiné à offrir aux laboratoires, aux groupes de recherche et aux chercheurs un encadrement logistique et autres services appropriés : hébergement, espace de travail et de conférences, bibliothèques, etc. En attendant que nos Facultés soient mieux loties en la matière, ce sont des services nécessaires et utiles susceptibles d’alimenter et de motiver les velléités et les bonnes dispositions de nos chercheurs en herbe ou confirmés.

D’un autre côté, Professeur Govain, vous rappelez-vous ce temps où l’UEH était pratiquement plafonnée à la licence et ne délivrait que de rares diplômes de maitrise ? En réalité, ça ne fait pas si longtemps que cela. Il y a 10 ans ? Maintenant, l’UEH peut se targuer d’avoir plus d’une quinzaine de programmes de master et un programme doctoral. Elle devient ainsi une université plus complète pendant que, dans le même temps, les conditions pour la production de recherche s’améliorent substantiellement. Et ce sont les docteurs qu’elle a envoyés se perfectionner à l’étranger, les doctorants de son programme doctoral, les diplômés et les étudiants de ses programmes de Master qui constituent l’essentiel des cadres de ses laboratoires de recherche.

Dois-je encore insister sur les autres actions entreprises plus directement pour encourager, appuyer promouvoir la production de recherche ? En termes d’accompagnement dans la mobilisation de ressources, de recherche de fonds, de recherche de partenariat, d’élaboration de cadre normatif, de financement direct et indirect de travaux de recherche, de priorisation de thèmes de recherche, de réflexion sur nos avantages comparatifs en matière scientifique ou sur la meilleure manière de renforcer notre pertinence sociale ? En terme d’efforts entrepris pour relever le niveau des bibliothèques et des bibliothécaires tant à Port-au-Prince qu’en province, sans compter la création de la Bibliothèque Numérique de l’UEH, la première du genre en Haïti.

Tout ceci n’existait pas en 2003 et pas encore dans cette ampleur en 2007.

Certes, professeur Govain, vous pouvez certainement objecter que tout ce qui est cité plus haut ne fonctionne pas à merveille et qu’il existe encore beaucoup, beaucoup, à faire. Et vous aurez raison.

« Notre UEH est une institution en construction »

Je pourrais même, à ce sujet, apporter de l’eau à votre moulin en évoquant notamment le Programme d’Appui à la Recherche, volet mémoires et travaux de sortie en vigueur des 2005 et dont la mise en œuvre n’a pu être suffisamment systématique à cause de l’irrégularité des fonds, le Projet d’élaboration des normes et procédures de réalisation, de présentation, d’encadrement et d’évaluation des mémoires et travaux de sortie, assorti de l’allègement des exigences en la matière, conçue dès 2004 et qui a dû attendre 2015 pour être mis en route de manière décisive ; le document y relatif devrait sortir au mois de juin de cette année. Dans la même veine, le document de Politique Institutionnelle de Recherche, réalisé en 2006 avec la participation de toutes les composantes et de toutes les structures de l’UEH et qui a reçu jusqu’à l’onction du CUEH, n’a pas pu guider, comme il se devait, les actions entreprises dans le secteur de la recherche. Savez-vous, Professeur Govain, qu’en dépit d’incessants plaidoyers, on n’a guère pu encore dégager des allocations spécifiques pour la recherche dans la répartition du budget de l’UEH et des entités ? Et que la résolution sur laquelle nous avions travaillé en Conseil élargi de la Recherche en février 2015 pour la création d’un fonds de la Recherche à l’UEH n’a pas encore été approuvée par le CUEH, même si, depuis le mois d’avril 2015, le texte, négocié et finalisé au sein du même CUEH, n’attend que le vote formel de l’instance suprême.

Tout ceci nous rappelle que notre UEH est une institution en construction. Chacun à son niveau, en son moment, apporte sa pierre. C’est la mise en commun de toutes ces pierres convergentes qui bâtit l’édifice. Le fait que beaucoup reste à faire ne doit pas occulter ce qui a été concrétisé.

Mais je peux vous assurer que, par rapport aux autres institutions publiques de notre pays, l’UEH fait partie de celles qui ont le plus progressé durant ces dernières années.

Je ne puis m’empêcher de remarquer que, des trois (3) missions fondamentales de l’Université (formation, recherche, services à la communauté), seule la recherche a été ciblée dans votre article. Je le considère comme un hommage. Cela n’arrive pas souvent que les projecteurs soient braqués de manière aussi directe sur la recherche. Et, mieux encore, au détriment des autres missions. Même si vous avez surtout insisté sur les déficits et les faiblesses, je persiste à considérer l’opération comme positive. Ne serait-ce que parce qu’on trouve maintenant beaucoup de choses à en dire.

Et puis, si je me réfère à vos propos laudatifs, prononcés en novembre dernier à l’égard du Vice-Rectorat à la Recherche, je ne pense pas qu’en 3 mois, vous ayez changé d’avis de manière aussi radicale.

Mais, direz-vous, professeur Govain, avec tous ces progrès, toutes ces avancées, comment expliquer ces crises à répétition ? Comment comprendre qu’ils demeurent aussi méconnus ? Et d’où vient cette grogne permanente, cette sempiternelle insatisfaction ?

La prochaine et dernière partie de ce texte abordera toutes ces questions

* Vice-recteur à la recherche
Université d’État d’Haïti


[1Deshommes, Fritz, “Regards sur la Recherche Universitaire en Haïti, Editions de l’Universite d’Etat d’Haiti, 2011, (124pp).

[2Govain, Renauld, « Le parler bolith. Histoire et Description », Editions de l’Universite d’Etat d’Haiti, 2016, (à paraitre, selon le catalogue des Editions de l’UEH)

[3Govain, Renauld (sou direksyon), “Akademi Kreyol Ayisyen : Ki Pwoblem ? Ki Avantaj ? Ki Defi ? Ki Avni ? », Editions de l’Universite d’Etat d’Haiti, 2013 (444 pp).

[4Vous auriez pu vous référer également au “Bilan du Vice-Recteur a la Recherche » 2003-2007, Décembre 2007. ueh.edu.ht/recherche/VRRbilan03-07.pdf