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Haïti-Justice : Des commerçantes et commerçants de Savanette aux abois

P-au-P, 18 mars 2016 [AlterPresse] --- Les commerçantes et commerçants de Savanette, commune dans le département du Centre (bas Plateau central) - frontalière avec Hondo Valle (une municipalité de la provincia Elías Piña, en République Dominicaine), déplorent la détérioration du climat d’insécurité, rapporte la plateforme Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (Garr), dans une note en date du vendredi 18 mars 2016, transmise à AlterPresse.

Depuis la recrudescence des actes de vol, une psychose de peur s’installe dans l’esprit des habitantes et habitants de Savanette.

Ces derniers lancent un cri d’alarme, pour l’adoption de mesures urgentes contre les auteurs de ces actes de banditisme.

Environ 15 entrepôts ont été mis à sac, ces derniers jours, dans la commune de Savanette.

Plusieurs commerçantes et commerçants fustigent le comportement des autorités judiciaires de la commune qui, selon eux, ne collaboreraient pas avec les policiers nationaux de Savanette pour traquer les bandits.

« Il est révoltant de voir qu’un bandit soit libéré dans un laps de temps très court, sous l’ordonnance d’un juge, immédiatement après son arrestation », dénoncent-ils.

« Nous vivons dans la peur, face à la montée des actes d’insécurité dans la ville. Le soir, nous sommes obligés de rester éveillés pour éviter de ne pas être la proie des voleurs. Les 4 policiers de la commune sont totalement impuissants pour repousser les bandits », déclare un commerçant.

Des commerçantes, qui ont l’habitude d’effectuer des transactions à la frontière de Miguel (localité haïtienne de Savanette) avec Cañada (localité de Hondo Valle), se font voler par ces mêmes malfrats, fait savoir la plateforme Garr, estimant urgent, pour les les autorités concernées, de mettre tout en œuvre pour freiner ces actes de banditisme.

Ce climat d’insécurité met en péril les vies et biens de la population.
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La plateforme Garr exhorte les autorités haïtiennes à renforcer l’effectif des policiers nationaux, en différents points frontaliers, notamment la commune frontalière de Savanette, où les actes d’insécurité - dénoncés par plusieurs organisations de la société civile et de droits humains - continuent de faire des victimes.

Depuis le début de l’année 2016, une recrudescence de l’insécurité est constatée un peu partout à travers le pays, en particulier dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en dépit des dispositions annoncées par la présidence provisoire, déplore la commission épiscopale (de l’église catholique romaine) Justice et Paix (Jilap). [bd emb rc apr 18/03/2016 14:00]