P-au-P, 18 mars 2016 [AlterPresse] --- La représentante spéciale du secrétaire général de l’Organisation des nations unies (Onu) et cheffe de la Mission des nations unies de stabilisation en Haïti (Minustah), la Trinitéenne Sandra Honoré, encourage un compromis entre les protagonistes, dans un communiqué en date du 18 mars 2016, transmis à AlterPresse.
« Un fort esprit de compromis, entre les parties prenantes haïtiennes, et un engagement, tout aussi fort, pour la recherche de consensus, seront essentiels pour que le pays puisse retourner à l’ordre constitutionnel », souligne Honoré.
Compte tenu de l’accumulation des retards, dans la mise en œuvre de l’accord politique du 6 février 2016, « une période prolongée d’incertitude politique n’est pas dans l’intérêt du peuple haïtien. Car, cela détourne l’attention, qui devrait se porter sur le maintien des gains de stabilisation, obtenus au cours des dernières années », estime la Minustah
L’accord du 6 février 2016 a été signé, au palais présidentiel, entre l’ancien président, Joseph Michel Martelly, et les présidents des deux branches du parlement, respectivement Jocelerme Privert (sénat), devenu président provisoire depuis le 14 février 2016, et Cholzer Chancy (chambre des députés), en vue d’une issue à la crise politique.
Tout échec, dans le rétablissement de la stabilité politique, aurait des conséquences graves, à long terme, et pourrait mettre en danger le bien-être du peuple haïtien, lequel mérite et aspire à la stabilité, prévient la Minustah.
Cette prise de position de la force onusienne en Haïti survient après le renvoi, le 16 mars 2016, de la séance de ratification de la déclaration de politique générale du premier ministre nommé, Fritz-Alphonse Jean, pour ce vendredi 18 mars 2016, après le constat d’une absence de quorum, par le président de la chambre des députés, Cholzer Chancy.
« Il n’y a pas d’alternative au retour, dès que possible, à la stabilité institutionnelle et politique, à travers la réalisation des élections suspendues », insiste la Minustah, signalant combien « les prochaines semaines » pourraient « être décisives pour la consolidation démocratique, à court et moyen terme ».
La Minustah exhorte les protagonistes politiques à démontrer leurs efforts, de bonne foi, en étant guidés par l’intérêt du peuple haïtien.
Le « Core Group » - qui comprend les pays dits amis d’Haïti – se dit également préoccupé quant aux retards, observés dans la mise en œuvre de l’accord politique du 6 février 2016, dans une note en date du mercredi 16 mars 2016. [emb rc apr 18/03/2016 12:50]
Consulter +
