P-au-P, 17 mars 2016 [AlterPresse] --- Le « Core Group » - qui comprend les pays dits amis d’Haïti - se dit préoccupé quant aux retards, observés dans la mise en œuvre de l’accord politique du 6 février 2016, dans une note en date du mercredi 16 mars 2016, transmise à AlterPresse
Il exhorte le parlement à jouer pleinement son rôle dans la mise en œuvre de cet accord, en procédant, sans délai, à un vote sur l’énoncé de politique générale du premier ministre nommé, Fritz-Alphonse Jean, afin de faciliter, dit-il, la conclusion du processus électoral de 2015, jugé controversé.
Le Core group insiste également sur l’importance fondamentale de rétablir rapidement l’ordre constitutionnel, par la conclusion du processus électoral entamé, conformément aux prescrits de l’accord.
L’accord du 6 février 2016 a été signé, au palais présidentiel, entre l’ancien président, Joseph Michel Martelly et les présidents des deux branches du parlement, respectivement Jocelerme Privert (sénat), devenu président provisoire depuis le 14 février 2016, et Cholzer Chancy (chambre des députés).
Un second tour des élections législatives et de la présidentielle est annoncé pour le 24 avril 2016 et le nouveau président, qui sortirait élu de ce processus, devrait être installé le 14 mai 2016, selon l’accord du 6 février 2016.
Un nouvel accord politique, susceptible de réunir les forces vives du pays, est indispensable pour sortir de l’impasse actuelle, considère Jhon Picard Byron, professeur à l’Université d’État d’Haïti (Ueh). .
Le Core Group appelle tous les protagonistes à ne ménager aucun effort, pour assurer la mise en œuvre de cet accord, dans l’intérêt du « peuple haïtien qui a le droit de choisir ses dirigeants et ses représentants par des élections ».
La séance de ratification de la déclaration de politique générale du premier ministre, qui devait se tenir le mercredi 16 mars 2016, a été renvoyée, au vendredi 18 mars 2016, après le constat d’une absence de quorum, par le président de la chambre des députés, Cholzer Chancy.
La décision, de reprendre la séance dans les 48 heures, soit le vendredi 18 mars 2016, a été adoptée par Chancy vers 5:30 pm locales (22:30 gmt), vu qu’un certain nombre de députés, membres du Groupe des parlementaires à l’écoute du peuple (Gpep), ont laissé la salle de séance, infirmant, du coup, le quorum requis (pour tenir séance), ont dénoncé des députés d’autres blocs politiques à la chambre basse.
Quelques heures avant l’invitation faite au premier ministre de venir exposer son plan de gestion gouvernementale, le président provisoire a publié un arrêté de nomination officielle de 14 ministres pour 15 postes. [bd emb rc apr 17/03/2016 14:00]