P-au-P, 17 mars 2016 [AlterPresse] --- Haïti devrait procéder, ce jeudi 17 mars 2016, au test de son système d’alerte au tsunami, en vigueur depuis le 1er mars 2016, apprend AlterPresse.
Le pays participe à cet exercice régional d’alerte au tsunami, aux côtés d’une trentaine de pays et territoires dans la mer des Caraïbes.
A l’occasion, vont être testées les nouvelles procédures d’opérations standards d’alerte au tsunami, à travers la région des Caraïbes.
Cet exercice de simulation tsunami, baptisé « Caribe Wave 16 », devrait permettre à la Direction de la protection civile, structure rattachée au Ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales (Mict), de vérifier ses procédures d’opérations standards, dans le cadre d’actions de préparation, destinées à faire face à des urgences environnementales, comme le tsunami.
En 2012 et en 2014, trois exercices de simulation ont été réalisés en Haïti avec des évacuations de plus de 5,000 personnes.
Des panneaux signalétiques ont été, alors, installés dans plusieurs zones, exposées au risque de tsunami.
Actuellement, Haïti dispose d’un Centre d’observations et d’opérations des données maritimes (Codomar) et de trois marégraphes pour la surveillance des mouvements de la mer et l’alerte précoce, en cas de tsunami.
Le Mict attend une très large participation des autorités ainsi que de techniciennes et de techniciens, concernés par ces mises en place, ainsi que l’implication continue des médias, nécessaire à renforcer la sensibilisation et la préparation des communautés, à faire face à des menaces de ce type, communes à toutes les Caraïbes.
Au cours de l’exercice, toutes celles celles et tous ceux, chargés, dans la région des Caraïbes, de la gestion des situations d’urgence, vont expérimenter le système d’alerte rapide aux tsunamis et aux autres risques côtiers, pour la mer des Caraïbes et des régions adjacentes, mis en place, en 2005, sous l’égide de la Commission océanographique intergouvernementale (Coi) de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Cet exercice régional prévoit la survenue d’un tremblement de terre, fictif, de grande ampleur, au large des côtes du Venezuela et un autre, également simulé pour les besoins de l’exercice, au large des côtes du nord de la République Dominicaine.
Des messages fictifs seront émis et envoyés par le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique (Ptwc) aux pays participants, afin de provoquer leurs réactions.
Depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010, qui a dévasté la capitale Port-au-Prince (Ouest) et plusieurs autres villes d’Haïti, des risques de tsunamis sont de plus en plus présents dans l’esprit de plusieurs techniciennes et techniciens concernés ainsi que de la population.
300,000 personnes ont été tuées dans le séisme du 12 janvier 2010.
En mars 2014, l’ingénieur-géologue Claude Prépetit, conseiller technique au Bureau haïtien des mines et de l’énergie (Bme), a, de nouveau, appelé à la surveillance du département des Nippes (une partie du Sud-Ouest), zone côtière, où toute éventuelle faille, située en mer, pourrait provoquer un tsunami. [emb rc apr 17/03/2016 10:35]