Correspondance Ronel Odatte
Hinche, 16 mars 2016 [AlterPresse] --- Le bureau départemental (Plateau central) du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) a été contraint de fermer ses portes à Hinche, depuis trois jours consécutifs (les lundi 14, mardi 15 et mercredi 16 mars 2016), apprend AlterPresse.
Des enseignantes et enseignants, du Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire (Psugo), continuent de protester pour exiger le paiement de leurs arriérés de traitements.
Plusieurs membres du personnel du bureau départemental ont été contraints de quitter, malgré eux, leur lieu de travail, sous la menace de plus d’une dizaine d’enseignants protestataires du Psugo, le lundi 14 mars 2016.
Les protestataires ont renversé des chaises, des tables, puis forcé les fonctionnaires à vider les lieux, avant de verrouiller toutes les portes.
« Nous travaillons depuis deux ans. Certains d’entre nous prêtent leurs services, depuis trois ans, sans obtenir de traitements. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’autres choix que de rendre dysfonctionnel le bureau départemental de Hinche ».
À bout de patience, les protestataires veulent que les responsables passent de la parole aux actes.
Le directeur départemental du Menfp, Mulaire Julsaint, invite les protestataires à la patience et à faire passer leurs revendications sans faire usage de la violence.
Le juriste-éducateur affirme reconnaître aux enseignantes et enseignants le droit de s’exprimer et de faire valoir leurs points de vue, mais dans le respect mutuel et des règles du jeu démocratique.
« Fermer le bureau (départemental du Menfp au Plateau central), ou contraindre les fonctionnaires à vider les lieux, n’est pas la solution. Nous tenons à cœur les revendications des enseignants. Leurs griefs ont été transmis au ministère », fait-il savoir.
Il y a 15 jours (2 mars 2016), des fonctionnaires départementaux (de Hinche) du Menfp ont été enfermés de force au bureau, pendant plusieurs heures, par des enseignants protestataires du Psugo. L’intervention de la police et de la justice a permis un retour au calme. [ro emb rc apr 16/03/2016 11:50]