P-au-P., 9 nov. 04 [AlterPresse]--- Le Palais de justice des Gonaïves (Nord-Ouest d’Haïti) est confronté à de sérieuses difficultés de fonctionnement. Le bâtiment ne dispose pas de mobilier.
L’immeuble a été vandalisé à deux reprises ; une première fois lors de l’assaut livré par des membres de l’armée cannibale - ci-après Front de résistance de l’Artibonite - contre le Commissariat des Gonaïves pour libérer leur chef Amiot Métayer, le 2 août 2002, et une seconde fois avant la démission et le départ pour l’exil de l’ancien président Jean Bertrand Aristide en février 2004.
Le commissaire du gouvernement (des Gonaïves), Me. Louiselmé Joseph, et ses collaborateurs immédiats affrontent de surcroît des problèmes d’ordre logistique qui les empêchent entre autres de superviser le travail des tribunaux de paix relevant de leur juridiction. « Même moi, je n’ai pas de véhicule à ma disposition pour faire mon travail », a souligné Me. Luisemé.
Par ailleurs, la cellule de garde à vue jouxtant le commissariat (des Gonaïves) étant remplie, les responsables pénitentiaires sont obligés de transférer à Saint Marc (une autre ville du Nord-Ouest) plusieurs personnes arrêtées. Ce qui n’est pas pour faciliter le travail de la justice aux Gonaïves, se plaint le commissaire du gouvernement. Plusieurs détenus devant comparaître devant leurs juges naturels aux Gonaïves sont ainsi restés bloqués au commissariat de Saint Marc, déplore Joseph Louiselmé. [vs apr 09/12/04 15 : 46]