P-au-P, 22 février 2016 [AlterPresse] --- La Commission épiscopale Justice et paix (Ce/Jilap) de l’Église catholique applaudit les consultations entamées par le président provisoire Jocelerme Privert en vue de la mise en place d’un gouvernement de consensus.
Le secrétaire général de la commission, Jocelin Renord, encourage Privert à poursuivre les consultations avec les divers secteurs de la vie nationale en vue de mettre sur pied un gouvernement et un nouveau Conseil électoral provisoire (Cep).
Lors d’une conférence de presse, le 19 février, et à laquelle a assistée AlterPresse, Renord exhorte les secteurs concernés par la désignation de représentants au sein du Cep à prendre du temps pour faire un bon choix afin qu’il ne soit pas décrié comme le précédent.
Élu au parlement le 14 février pour un mandat de 120 jours, le président provisoire continue de multiplier des consultations pour la formation d’un gouvernement de consensus et la mise en place d’un nouveau Conseil électoral en vue de la reprise du processus des élections de 2015, interrompu suite à l’aggravation de la crise politique.
Privert affirme prendre toutes les dispositions pour respecter les termes de l’accord de sortie de crise du 6 février 2016 et le délai de 120 jours prévu, lors de la présentation, le 19 février, d’un bilan de ses cinq premiers jours (15 - 19 février 2016) à la tête du pays.
Jilap dit plaider en faveur de la réconciliation nationale qui doit tenir compte de tous les secteurs vitaux.
Cette réconciliation doit passer par l’intégration de tous les partis politiques et secteurs de la vie nationale dans le prochain gouvernement. Elle doit aussi permettre aux victimes des gouvernements antérieurs de trouver justice et réparation, exige, pour sa part, la responsable des droits humains, Stéphania Marie Jonive Molière.
Dans une note datée du 18 février, le Front du Refus et de Résistance Patriotique qui regroupe des représentants de secteurs politiques et sociaux appelle à une large concertation entre les acteurs politiques et les secteurs organisés de la société civile en vue de la mise en place d’une commission indépendante d’évaluation du processus électoral. Celle-ci devrait être composée de personnalités crédibles inspirant confiance.
Cette commission s’attachera aussi à « déterminer le sort qui doit être réservé, tant au processus lui-même qu’aux auteurs avérés des fraudes ». [bd emb gp apr 19/2/2016 16:40]