L’organisation non gouvernementale Développement des actions de santé en Haïti (Dash) préconise un auto-financement du système sanitaire, comprenant la protection sociale pour les gens pauvres ainsi que le système d’assurance et de mutuelle de santé. L’Etat apporte seulement 7% de fonds (donc très faible investissement de l’Etat dans le social) dans le système de santé, en 2016, en Haïti. Les ménages y contribuent à 29%. L’aide externe est de 64%, suivant les données officielles.
P-au-P, 18 février 2016 [AlterPresse] --- Plus de 60% des habitantes et habitants en Haïti sont privés de soins aprropriés, révèle le directeur général de l’Organisation non gouvernementale (Ong) Développement des actions de santé en Haïti (Dash), le Docteur Ronald Laroche, au cours d’une intervention dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
« Le système de santé haïtien connaît pas mal de difficultés. Seulement 5% est alloué à ce secteur dans le budget 2015-2016 », poursuit le président de l’Association des hôpitaux privés d’Haïti (Ahph).
90% du budget du secteur santé finance le traitement des fonctionnaires du Ministère de la santé publique et de la population (Mspp), alors que les 10% restants servent à acheter des médicaments et donner des soins à la population.
Une somme de 300 millions de dollars américains (US $ 1.00 = 63.00 gourdes ; 1 euro = 75.00 gourdes aujourd’hui), octroyés à l’Etat, pour le fonctionnement du système sanitaire national, par la communauté internationale et multinationale, est attribuée directement dans des projets spécifiques du secteur privé, fait savoir Laroche.
Cette aide, qui n’est pas injectée dans la prestation effective de soins, n’a aucun impact significatif sur le système de santé, regrette-il, soulignant combien les soins de santé sont coûteux en Haïti.
Seulement 2 à 4 pour cent de la population détient une carte d’assurance médicale, indique-t-il, tout en rappelant que le secteur public représente près de 35.7% des infrastructures de santé dans le pays.
L’Etat apporte seulement 7% de fonds (donc très faible investissement de l’Etat dans le social) dans le système de santé, en 2016, en Haïti. Les ménages y contribuent à 29%. L’aide externe est de 64%, suivant les données officielles.
Face à cette situation dramatique, Dr. Ronald Laroche préconise un auto-financement du système sanitaire, comprenant la protection sociale pour les gens pauvres ainsi que le système d’assurance et de mutuelle de santé.
Ces structures, selon lui, permettraient de résoudre le problème du système sanitaire haïtien, afin que la population puisse avoir accès à des soins de santé de qualité.
Ces informations ont été fournies lors d’une formation en santé, organisée à l’intention des journalistes par le Réseau haïtien des journalistes en santé (Rhjs), en partenariat avec le projet Leadership management et Gouvernance (Lmj).
Cette formation, débutée le 30 janvier 2016, doit prendre fin en juin 2016. [bd emb rc apr 18/02/2016 10:50]