P-au-P, 12 février 2016 [AlterPresse] --- Le parti politique Mouvman pou endepandans kiltirèl, sosyal, ekonomik ak politik an Ayiti (Meksepa) affirme qu’il ne cautionnera aucun « coup d’Etat parlementaire », dans un communiqué daté du 10 février 2016 et transmis à AlterPresse.
Le Meksepa condamne « le caractère illégal, illégitime et anti démocratique » de l’accord, intervenu le 6 février 2016 entre le parlement, une frange de la communauté internationale (en sous-main) et l’exécutif.
« Cet accord sans scrupules ne symbolise aucune lueur d’espoir pour les masses populaires, paysannes et les classes moyennes. Cet accord mort-né n’est qu’une crise, de plus en plus, dans la crise », estime le Meksepa.
L’entente prévoit l’élection d’un président provisoire, avec un mandat d’une durée de 120 jours, et la confirmation d’un premier ministre de consensus.
Le président provisoire devrait être élu le 13 février et être installé, dans ses fonctions, le 14 février 2016.
Un second tour de l’élection présidentielle, des élections législatives partielles et des élections locales devraient avoir lieu le 24 avril 2016, tandis que le nouveau président, issu de ce processus, serait installé le 14 mai 2016.
Comment le parlement pourrait-il, de manière démocratique et régulière, élire un président intérimaire, en 5 jours calendaires, dans ces conditions difficiles ?, s’interroge le Meksepa.
Cet accord mort-né tente, par tous les moyens, de valider les élections controversées des 9 août et 25 octobre 2015, comme si elles étaient crédibles, honnêtes et régulières, sans tenir compte de leur contestation aux Bureau de contentieux électoraux départementaux (Bced) et au Bureau du contentieux électoral national (Bcen), relève le Meksepa.
L’organisation politique affirme ne pas reconnaître l’existence de la 50e législature, mise en place en violation de la Constitution amendée de 1987 et du décret électoral.
Le parlement a procédé à l’ouverture officielle de la première session ordinaire de la 50e législature, lors d’une séance, en assemblée nationale, le jeudi 4 février 2016.
Le Meksepa renouvelle sa détermination et son engagement à rechercher, pour le peuple haïtien, une solution de consensus.
Il déclare encourager la mise en place d’un gouvernement de transition pour une durée de vingt-quatre (24) mois.
Contestant la proposition « scélérate du parlement » d’élire un président provisoire au second degré, le parti politique Mouvman pou endepandans kiltirèl, sosyal, ekonomik ak politik an Ayiti appelle au sens des responsabilités citoyennes et à une concorde nationale pour éviter au pays de basculer dans l’abîme. [bd emb rc apr 12/02/2016 12 :20]