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Haïti-Politique : Le G-8 réitère sa proposition pour la mise en place d’un exécutif bicéphale

P-au-P, 5 févr. 2016 [AlterPresse] --- Le Groupe des huit candidats à la présidence (G-8) continue d’exiger la mise en place d’un exécutif bicéphale, dans un communiqué en date du 4 février 2016, transmis à l’agence en ligne AlterPresse.

Le G-8 souhaite un président provisoire, issu de la Cour de cassation de la république, un premier ministre de consensus qui proviendrait du secteur politique et un gouvernement à constituer à partir de la classe politique et des autres secteurs vitaux de la vie nationale.

La mission principale du gouvernement provisoire consisterait à mettre en place une commission d’enquête et de vérification électorale, chargée de restituer la sincérité du scrutin, rappelle le G-8, à la suite de sa position, renouvelée dans de nombreuses rencontres avec différents secteurs de la vie nationale.

Le G-8 « met en garde contre toute velléité de confusion des pouvoirs, de non-respect du principe élémentaire de séparation des pouvoirs, susceptible d’aggraver la crise, et condamne les manœuvres politiciennes tendant à semer la discorde, la division au profit des ennemis du peuple ».

Paradoxalement, ce vendredi 5 février 2016, à la veille du départ de Michel Martelly, des groupes armés, revendiqant être « d’anciens militaires », ont défilé dans plusieurs rues de la zone métropolitaine de la capitale.

De son côté, « s’engageant à rechercher avec le peuple revendicatif une solution capable de faire renaître l’espoir et d’arriver à la tranquillité des rues », le G-8 renouvelle « sa volonté ferme et inébranlable de continuer à accompagner le peuple haïtien dans la défense de ses justes revendications ».

Le G-8 dit apporter son appui aux manifestations populaires pacifiques, organisées un peu partout à travers le pays, en vue de forcer les responsables de l’Etat à respecter le verdict des urnes.

La première journée d’une série de manifestations de l’opposition a eu lieu, le jeudi 4 février 2016, dans les rues de la capitale Port-au-Prince pour continuer de réclamer le départ de Martelly.

Des consultations sont toujours en cours entre l’exécutif, les présidents des deux branches du parlement et des groupes de parlementaires en vue d’une sortie de crise, née des élections de 2015.

L’incertitude persiste à propos de la transition, qui sera en cours après le départ de Martelly, le 7 février 2016. [emb rc apr 05/02/2016 13:10]