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Haïti-Politique : Un collectif d’étudiants haïtiano-dominicains s’oppose à la continuité du gouvernement actuel

P-au-P, 04 févr. 2016 [AlterPresse] --- Le Collectif « Isleno », qui regroupe de jeunes étudiants haïtiens et dominicains d’origine haïtienne ainsi que des enseignants de la République Dominicaine, dit s’opposer à la continuité du gouvernement actuel, dans un document dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.

« Nous nous opposons également aux élections, autant qu’Haïti continue d’être un pays militarisé par des troupes étrangères, et que les nations et gouvernements impérialistes financent le processus électoral comme un instrument de contrôle politique et social ».

Le Collectif « Isleno » souhaite que ce soient les travailleurs, les paysans, les secteurs populaires, les groupes de jeunes étudiants et personnalités progressistes d’Haïti, qui prennent en main la capacité de mobilisation démontrée par les masses haïtiennes.

Il appelle ces secteurs à diriger le processus actuel de lutte et de combat sur le chemin de l’indépendance et de la souveraineté nationale, afin de construire leur propre gouvernement politique.

Plusieurs secteurs politiques, dont le Groupe des huit candidats à la présidence (G-8), ont émis des propositions en vue de trouver une issue à la crise électorale, suite aux élections controversées des 9 août et 25 octobre 2015.

Le G-8 poursuit, du jeudi 4 au dimanche 7 février 2016, sa série de manifestations dans les rues de la capitale Port-au-Prince contre le président sortant Michel Martelly, dont le mandat arrive à terme le dimanche 7 février 2016.

lContrairement à ses déclarations antérieures, Martelly a confirmé, le jeudi 4 février 2016, qu’il « ne veut pas garder le pouvoir un jour supplémentaire », qu’il part « sans regret, sans envie, sans attache », à l’issue de 5 ans passés à la tête du pays, dont 4 sans organiser d’élections, tandis que des scrutins fortement controversés et inachevés se sont déroulés au cours de la dernière année (en août et novembre 2015).

Le G-8 rejette toute rencontre avec Martelly, puisque ce dernier, dit-il, représente le problème à la crise politique actuelle.

De son côté, le parlement a finalement pu tenir, le jeudi 4 février 2016, la réunion en assemblée nationale, correspondant à l’ouverture de la 50e législature, suite à la non-application d’un calendrier de sortie de crise, proposé par le sénat à l’exécutif, pour éviter le vide institutionnel après le départ de Martelly. [emb rc apr 04/02/2016 15:00]