P-au-P, 02 févr. 2016 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh) plaide pour une transition de la rupture et non de la continuité, dans la conjoncture politique actuelle, dans un document transmis à AlterPresse.
« Si cette transition est planifiée et gérée dans une perspective de transformation politique, économique et sociale réelle, elle peut inaugurer un nouveau départ, marquer une rupture, aider à établir les bases pour un véritable changement », estime l’Unnoh.
« Notre pays s’achemine inévitablement vers une transition politique, qui suscite, à la fois, de l’inquiétude et de l’espoir », met-elle en garde.
Un calendrier, proposant des actions à mettre en œuvre, est actuellement à l’étude au parlement, en vue de trouver une issue à la crise politique, avant la fin du mandat du président sortant, Joseph Michel Martelly, le dimanche 7 février 2016.
Les élections de 2015 ont suscité une impasse politique, qui a entraîné un ensemble de mobilisations dans les rues de la capitale, Port-au-Prince, pour exiger le départ de Martelly et la mise en place d’un gouvernement de transition.
Cette transition pourrait conduire vers la continuité du statu quo, c’est-à-dire la continuité de l’aggravation de la situation politique, économique et sociale et particulièrement la situation misérable des masses défavorisées, craint l’organisation syndicale Unnoh.
La transition politique devrait tâcher, entre autres, de consolider et d’exploiter les acquis de la victoire populaire remarquable du 22 janvier 2016, date à laquelle le Conseil électoral provisoire (Cep) a été contraint de reporter sine die le second tour de la présidentielle et des législatives du 24 janvier 2016, suggère l’Unnoh.
C’est une étape importante dans la lutte du peuple haïtien pour recouvrer son droit à l’autodétermination, ignoré par la communauté internationale, notamment le Core Group qui entend, contre sa volonté, lui imposer sa loi, souligne l’Unnoh.
Le pouvoir en place, le Core Group et alliés surpris, empêtrés et agacés sont en train de tout mettre en œuvre en vue de saboter cette victoire, en créant, à leur profit, une sorte de chaos pour tenter de justifier un éventuel déploiement d’autres troupes étrangères, dénonce-t-elle.
La table de l’opposition démocratique du Groupe des huit (8) candidats à la présidence compte poursuivre, du jeudi 4 au dimanche 7 février 2016, sa série de manifestations dans les rues de la capitale Port-au-Prince contre Michel Martelly.
La manifestation projette de se rendre devant le parlement pour lancer une mise en garde aux parlementaires, en vue de la prise en compte des revendications de la population.
Des manifestations anti-gouvernementales ont eu lieu à Port-au-Prince, les vendredi 29 et samedi 30 janvier 2016.
Des partisans du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir ont aussi défilé, le jeudi 28 janvier 2016, dans les rues de la capitale, pour réclamer la reprise du second tour de la présidentielle et rejeter la mise en place de tout gouvernement de transition.[emb rc apr 02/02/2016 12:10]
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