P-au-P, 29 janv. 2016 [AlterPresse] --- Le refus du président Michel Martelly, de laisser le pouvoir 7 février 2016, date de la fin de son mandat, constitue une provocation, estime le parti politique Fanmi Lavalas, dans une note de presse en date du jeudi 28 janvier 2016, transmise à AlterPresse.
Fanmi lavalas affirme continuer de supporter les revendications du peuple pour le respect des votes des électrices et électeurs, le départ du Conseil électoral provisoire (Cep) et de Martelly.
Appelant la population haïtienne, en général, à rester mobilisée jusqu’au départ de Martelly, l’organisation politique demande une commission d’évaluation indépendante afin de faire la lumière sur les élections controversées des 9 août et 25 octobre 2015.
Plusieurs autres structures, dont l’Initiative Mouvement patriotique démocratique populaire (Mpdp), le Groupe des huit candidats (G-8) à la présidence - qui contestent les résultats des scrutins de 2015 - souhaitent la mise en place d’un gouvernement de transition pour une sortie de crise.
A ce sujet, plusieurs propositions sont actuellement sur la table des négociations, impliquant particulièrement l’exécutif et le sénat.
Après le 7 février 2016, « si aucun accord n’est trouvé, je ne laisserai pas le pays dans l’incertitude », a déclaré le président Martelly, lors de l’inauguration des infrastructures socio-économiques du wharf de Jérémie, à Port-au-Prince, le jeudi 28 janvier 2016.
Entre-temps, les mobilisations de l’opposition se poursuivent dans les rues de la capitale Port-au-Prince, les 29 et 30 janvier 2016, pour réclamer, entre autres, le départ de l’équipe au pouvoir.
Des manifestations intensives de l’opposition ont eu lieu dans les rues de Port-au-Prince, du vendredi 22 janvier au lundi 25 janvier 2016, pour exiger l’annulation du second tour de la présidentielle et des législatives partielles du janvier 2016, qui a été finalement reporté sine die.
Emmenés dans des autobus, des milliers de partisans du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir ont défilé, le jeudi 28 janvier 2016, dans les rues de la capitale Port-au-Prince, pour réclamer la reprise du second tour de la présidentielle et rejeter la mise en place de tout gouvernement de transition. [sj emb rc apr 29/01/2016 14:20]