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Haïti-Politique : Le Modep appelle à une mobilisation continue en vue d’un gouvernement transitoire

P-au-P, 26 janv. 2016 [AlterPresse] --- Le Mouvement démocratique populaire (Modep) encourage les masses populaires à rester mobilisées jusqu’à la victoire finale, dans une note de presse transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

« L’annulation du complot du 24 janvier 2016 n’est qu’un maillon dans la chaîne de la victoire. Ce n’est pas (encore) la victoire, la bataille doit continuer ! », recommande le Modep.

L’organisation exige un gouvernement transitoire, démocratique et populaire, le départ du président Michel Martelly le 7 févier 2016 et le renvoi de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) dans le pays.

De son côté, Mouvman pou endepandans kiltirèl, sosyal, ekonomik ak politik an Ayiti (Mouvement pour l’indépendance culturelle, sociale, économique et politique en Haïti / Meksepa) appelle aussi à transformer la catastrophe électorale en opportunité, à travers la formation d’un gouvernement de transition.

Le Modep et le Meksepa en profitent pour dénoncer la mauvaise gestion du pays, duaarant les 5 dernières années (de 2011 à 2016) par le régime sortant tèt kale.

Plusieurs autres structures, dont l’Initiative Mouvement patriotique démocratique populaire (Mpdp), le Groupe des huit candidats (G-8) à la présidence - qui contestent les résultats des scrutins du 2( octobre 2015 - souhaitent la mise en place d’un gouvernement de transition pour une sortie de crise.

Les mobilisations, enclenchées contre les résultats des élections des 9 août et 25 octobre 2015, jugées frauduleuses, ont entraîné une détérioration de la situation politique, qui a contraint le Conseil électoral provisoire (Cep) à annuler le deuxième tour de la présidentielle et des législatives partielles du 24 janvier 2016.

Un ensemble de propositions de sortie de crise, issues de divers secteurs de l’opposition, sont déjà sur la table des négociations.

Depuis plusieurs jours, des manifestations intensives et violentes de l’opposition se poursuivent dans le pays, particulièrement dans les rues de la capitale Port-au-Prince et les villes de province, pour exiger la mise en place d’un gouvernement de transition et le départ du président Michel Martelly, dont le mandat arrive à terme le 7 février 2016.

Pour leur part, les partisans du pouvoir ont également gagné les rues, avec violence, dans plusieurs villes du pays, pour demander un deuxième tour de présidentielle dans le meilleur délai.

Dans le Nord et le Plateau central, des groupes armés, dont certains prétendant être d’anciens militaires, se positionnent en rang de bataille, arguant vouloir défendre, coûte que coûte, le régime sortant tèt kale. [sj emb rc apr 26/01/2016 14:50]