P-au-P, 25 janv. 2016 [AlterPresse] --- L’Initiative Mouvement patriotique démocratique populaire (Mpdp) dit supporter le mouvement de désobéissance et de rébellion générale, en vue de la mise en place d’un gouvernement de transition en Haïti.
Ce gouvernement de transition devrait jeter les bases pour la recherche de solutions à la crise conjoncturelle et structurelle du pays, indique un communiqué du Mpdp, en date du vendredi 22 janvier 2016, transmis à l’agence en ligne à AlterPresse.
Seul un gouvernement de transition démocratique populaire peut permettre au peuple haïtien de recouvrer sa liberté et sa souveraineté, et de combattre la misère dans ce contexte difficile dans lequel se trouve le pays.
Le Mpdp réclame un gouvernement, qui n’est ni le résultat de la puissance étrangère, ni de celui d’un gouvernement antinational et antipopulaire, comme le gouvernement Martelly-Paul.
Ce gouvernement doit avoir comme boussole l’intérêt du pays et celui de la majorité de la population, ajoute-t-il.
Après l’annulation du second tour de la présidentielle et des législatives partielles du 24 janvier 2016, des manifestations de l’opposition se poursuivent dans les rues de Port-au-Prince pour exiger le départ du président Michel Martelly, dont le mandat arrive à terme le 7 février 2016.
Le dimanche 24 janvier 2016, une situation tendue a régné dans plusieurs quartiers de la capitale ainsi qu’au Champ de Mars (principale place publique de la capitale, à proximité des ruines du palais national), après que des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) ont dispersé, par des tirs nourris et gaz lacrymogènes, des milliers de manifestantes et manifestants de l’opposition, .
Dans le camp adverse, le candidat à la présidence du Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir, Jovenel Moïse, a demandé, le samedi 23 janvier 2016, l’organisation rapide d’un deuxième tour du scrutin présidentiel, qui le mettrait aux prises à Jude Célestin de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), issue de l’opposition.
Cette décision de reporter ces élections - qualifiées de « plébiscite, de tentaive de coup d’Etat électoral » par l’opposition - a été prise « en vue de protéger la vie des électeurs, celle du personnel du Cep, les biens de l’institution, particulièrement les établissements scolaires mis à disposition de l’institution », se défend l’organisme électoral décrié, dans un communiqué rendu public, dans l’après-midi du 22 janvier 2016, au fort d’un important mouvement de contestation dans les rues de Port-au-Prince, de Delmas et de Pétionville.
Pour sa part, la communauté internationale déclare exprimer ses inquiétudes face au report de ces élections et aux manifestations émaillées de violences, qui ont lieu ces jours-ci à Port-au-Prince. [sj emb rc apr 25/01/2016 12:50]