[P-au-P., 29 nov. 04 [AlterPresse]--- Les funérailles de la mère du très populaire chanteur du groupe « Lakòl », Stanley Toussaint, ont été chantées à l’Eglise Sainte Thérèse, à Pétion Ville, banlieue est de la capitale haïtienne. Madame Soeurette Toussaint, a été tuée par balles par des individus en armes à l’intérieur de son magasin situé à la rue Geffrard, à Port-au-Prince, le 22 novembre dernier.
Ils étaient nombreux à l’Eglise Sainte Thérèse de Pétion-Ville à venir rendre un ultime hommage à la disparue. Outre les membres de la famille éplorée, on comptait dans l’assemblée de nombreux artistes.
James Barns, qui disait parler au nom des artistes haïtiens, a vanté les nombreuses qualités de la mère de « Tantann ». Il a souligné entre autres son dévouement pour l’éducation des ses enfants, sa simplicité, son optimisme, son courage et sa générosité et son patriotisme.
Soeurette Toussaint, 58 ans, laisse derrière son époux Destin Toussaint et cinq enfants, Patrick Josette, Vladimir, Valéry et Stanley « dit Tantann ».
Le chanteur du groupe Boukman Eksperyans a, en marge de la messe, dénoncé la persistance de la violence à Port-au-Prince. Théodore Beaubrun Junior dit Lòlò lance un appel en faveur de la paix et invite la population à collaborer avec la police dans le cadre de la lutte contre l’insécurité.
Le jour de l’assassinat de Soeurette Toussaint, Port-au-Prince avait connu, en plusieurs de ses artères, une journée mouvementée. Le local du Ciné Capitol situé non loin du magasin de la mère de « Tantann » avait essuyé des tirs. Un employé (du Capitol) avait été blessé.
Par ailleurs, des partisans armés de l’ancien président Jean Bertrand Aristide avaient tenté de mettre le feu dans la matinée du 22 novembre à la prison des femmes, le Fort national. Les autorités pénitentiaires avaient eu le temps de mettre à l’abri les détenus, avant la propagation des flammes. Aucune perte en vies humaines n’y avait été enregistrée. En revanche, plusieurs véhicules avaient été incendiés sur la cour de l’immeuble.
La Salle d’urgence de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti, le principal centre hospitalier de la capitale, avait recensé pour cette journée (du 22 novembre quatre blessés par balles).
Les violences qu’affronte la capitale haïtienne depuis le lancement de l’opération Bagdad par des partisans armés de l’ancien président Jean Bertrand Aristide le 30 septembre 2004 ont fait, selon des sources concordantes, une cinquantaine de morts dont une quinzaine de policiers. [vs apr 29/11/04 18 :08]