P-au-P, 12 janv. 2016 [AlterPresse] --- Divers secteurs nationaux et internationaux saluent la mémoire des victimes du 12 janvier, à l’occasion du sixième anniversaire du tremblement de terre du 12 janvier 2010 ayant occasionné 300 mille morts et des milliers de blessés.
« La commémoration du 12 janvier constitue une occasion pour témoigner de la sollicitude à toutes les familles dont les vies ont été chambardées et qui se sont retrouvées dans la précarité ou une plus grande vulnérabilité », soulignent la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa) et l’organisation Kay Fanm.
L’hécatombe du 12 janvier 2010 n’a pas seulement été le résultat d’un cataclysme naturel, mais aussi la conséquence des inconséquences en matière d’urbanisme, de types de construction, d’environnement, rappellent ces organisations féministes.
Elles déplorent que des mesures essentielles n’aient pas été prises pour faire face adéquatement à une nouvelle catastrophe.
« Nous songeons surtout aux enfants, à qui l’on n’a pas appris comment réagir en cas de séisme ; aux populations des bidonvilles, prisonnières de la vulnérabilité extrême de leur milieu de résidence ; aux familles vivant dans des habitations rafistolées ou construites sans normes », poursuivent la Sofa et Kay Fanm.
Elles profitent pour demander des comptes à la communauté internationale et aux responsables étatiques sur la reconstruction.
Pour sa part, le syndicat des travailleurs de la Brana (Sytbrana) fait remarquer combien la cause d’autant de dégâts n´est pas la secousse en elle-même, mais plutôt la façon dont la société s’organise.
Il critique la concentration des services, les infrastructures médiocres, le manque d’information sur les catastrophes naturelles qui constituent autant de facteurs pouvant entraîner d’énormes pertes et dégâts.
Six ans après, le peuple haïtien et l’Etat haïtien n’ont tiré aucune leçon, des logements continuent d´être construits n’ importe où et n’importe comment, constate-t-il.
« Une pensée spéciale pour toutes ces chères personnes qui m’ont devancé à l’occasion du séisme du 12 janvier 2010 : Pierre Vernet, le fondateur et doyen de la Faculté de linguistique appliquée (Fla), les professeurs Yves Alvarez, Wesner Merant, Nelson Jean-Felix et les plus de 200 étudiants (dont ma sœur Marie-Lynn Govain)¨, exprime le professeur de la Fla, Renauld Govain, sur sa page Facebook.
« Je respire encore votre douleur comme si c’était hier ! Et une fois encore je remercie Dieu et les étudiants qui m’ont aidé à sortir miraculeusement des décombres, 3/4 d’heure après l’effondrement du bâtiment de la faculté aux premières secondes des secousses telluriques ! », se rappelle-t-il.
« Que vos âmes reposent en paix. Le travail continuera. La faculté avance et nous nous engageons à l’aider à avancer dans la bonne direction, une direction digne d’une institution d’enseignement supérieure », conclut Renauld Govain.
L’Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti, dans un message pré enregistré, applaudit le courage, la compassion et la solidarité dont a fait montre le peuple haïtien lors du séisme.
« Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a enlevé des êtres chers et laissés des cicatrices qui ne guériront jamais. Mais, quelque part à travers de tragiques situations, surgit toujours une lueur d’espoir », indique Peter Mulrean.
L’ambassadeur appelle le peuple haïtien à se tenir ferme et à ne pas lâcher prise. [bd emb vs apr 12/01/2016 15:40]
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