P-au-P, 11 janv. 2016 [AlterPresse] --- La Conférence des évêques catholiques d’Haïti (Ceh) se dit disposée à pourvoir au remplacement de l’ancien conseiller électoral, Ricardo Augustin dans le meilleur délai, dans une note en date du 8 janvier 2016, transmise à AlterPresse.
Dans sa note, la Ceh profite pour remercier l’ex conseiller pour avoir servi son pays comme délégué de l’église catholique à un moment « si crucial et décisif de la vie nationale ».
Le représentant de l’église catholique au Conseil électoral provisoire (Cep), Ricardo Augustin a officiellement remis sa démission, le jeudi 7 janvier 2016.
La Ceh exhorte les autres secteurs représentés au Cep à consentir des sacrifices susceptibles d’aider à crédibiliser le processus électoral dans la ligne des recommandations de la commission d’évaluation électorale.
Elle invite tous les acteurs étatiques et politiques engagés dans la crise à faire preuve de sagesse, de modération et de capacité de dialogue dans la recherche d’une solution acceptable dans le plus bref délai.
Elle renouvelle sa détermination à accompagner le peuple haïtien sur le chemin du dialogue, de la paix, de la démocratie et du développement.
Le président Michel Martelly a officiellement fixé, au 24 janvier 2016, la tenue du deuxième tour des élections présidentielle et législatives partielles, sans prendre en compte les recommandations contenues dans le rapport de la commission d’évaluation électorale.
Ce rapport a établi que ces scrutins ont été entachés d’irrégularités graves, « assimilées à des fraudes massives ».
Des secteurs politiques et sociaux rejettent ces dernières élections considérées frauduleuses.
Entre-temps, la rentrée parlementaire des nouveaux élus, issus des élections controversées des 9 août et 25 octobre 2015, est prévue pour ce lundi 11 janvier 2016, dans un contexte de crise et de protestation devant le siège du parlement à Port-au-Prince. Elle concerne 92 nouveaux députés et 24 sénateurs.
La prestation de serment d’une partie de la 50e législature constitue « un acte gratuit, susceptible de compliquer davantage toute recherche de solution à la crise, née de l’organisation des élections (controversées) de 2015 », déplore le Groupe des huit candidats à la présidence (G-8). [bd emb vs apr 11/01/2016 14 : 10 ]