P-au-P, 7 janv. 2016 [AlterPresse] --- Le parti politique Fusion des sociaux-démocrates haïtiens (Fusion) propose « la transition comme la seule voie raisonnable pour sortir le pays de la crise post-électorale », dans une note transmise à AlterPresse.
« Durant cette période de transition, la direction des affaires de l’État sera assurée par un exécutif dont l’architecture respectera, autant que faire se peut, les prescrits de la Constitution de 1987. Il y aura donc un président de la république, un premier ministre, des ministres et des secrétaires d’état et une instance de contrôle de l’action gouvernementale », souhaite-t-elle.
¨Si le président Michel Martelly avait pris les dispositions pour organiser de bonnes élections à chaque échéance constitutionnelle, le parlement serait en place et les mécanismes prévus par notre charte fondamentale auraient fonctionné en cas de vacances à la tête de l’exécutif¨, avance-t-elle.
La Fusion indiquet qu’elle est obligée de parler de transition parce que ¨le chef de l’Etat a failli à sa mission, qui est de veiller au bon fonctionnement des institutions¨.
« La transition n’est pas une fin en soi, c’est un simple moyen pour combler le vide créé volontairement par le pouvoir exécutif », explique-t-elle.
Pour sa part, la plateforme politique « Inite » invite au dialogue et à la recherche de consensus, tel que prôné par la commission d’évaluation électorale.
Elle appelle les acteurs impliqués dans le processus, chacun en ce qui le concerne, à respecter et à mettre en application les recommandations de ladite commission en vue du dénouement rapide de la crise.
Entre-temps, Martelly a officiellement fixé pour le 24 janvier prochain la date du deuxième tour des élections présidentielles et législatives partielles, alors que le Conseil électoral provisoire (Cep) enregistre la démission d’un de ses membres, Ricardo Augustin, représentant de l’Eglise catholique au sein de l’institution.
Un arrêté portant la date du 6 janvier a été paraphé par le chef de l’État, le premier ministre Evans Paul et les titulaires des ministères pour convoquer les citoyennes et citoyens aux urnes.
Diverses personnalités issues de secteurs multiples ont lancé une pétition en faveur de l’annulation des élections controversées des 9 août et 25 octobre 2015, en vue de trouver une solution à la crise qu´affronte le pays.
Les pétitionnaires dénoncent toute tentative du pouvoir visant à contraindre le peuple haïtien à accepter ces élections jugées frauduleuses.[jep emb vs apr 7/01/2016 14 : 40]