P-au-P, 28 déc. 2015 [AlterPresse] --- L’évaluation des élections législatives, municipales et présidentielle, « contrairement à ce qui est écrit dans les termes de référence » de ladite commission, est une des conditions préalables, posées par le Groupe des 8 candidats à la présidence (G8) pour rencontrer la dernière commission d’évaluation électorale, mise en place par l’exécutif le 22 décembre 2015, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
« Le processus de désignation de la commission d’enquête indépendante de vérification électorale, voulue par le G-8 et exigée par toutes les forces vives de la nation, doit répondre à une exigence de transparence pour lui donner l’autorité morale nécessaire afin de mener à bien sa mission », souligne le G8, dans une correspondance en date du 26 décembre 2015, en réponse à un courriel de la commission du 22 décembre 2015, qui l’avait invité à des échanges le 27 décembre 2015.
La commission du 22 décembre 2015 a pour mission de vérifier « la qualité » du scrutin du 25 octobre 2015, en utilisant tous les moyens techniques disponibles, selon les termes de référence.
La nouvelle commission d’évaluation électorale remplace une commission mort-née, qui avait été créée, par arrêté présidentiel en date du 16 décembre 2015, pour un mandat de 3 jours.
Installée dans la soirée du mardi 22 décembre 2015, cette « commission d’évaluation électorale indépendante » a débuté ses opérations, le dimanche 27 décembre 2015, au Centre de tabulation des votes (Ctv).
La Ligue alternative pour le progrès l’émancipation haïtienne (Lapeh), du candidat à la présidence Jude Célestin, a lancé une mise en garde aux membres de cette commission.
C’est le rapport de la commission qui va déterminer si la confiance va être rétablie dans le processus électoral, souligne Lapeh.
Le G8, dont fait partie Célestin, avait rejeté, pour absence d’indépendance, la formation de la précédente commission par l’exécutif, dans un communiqué en date du jeudi 17 décembre 2015.
Le parti « Fanmi Lavalas » dénonce également les membres de cette commission, comme Mgr Patrick Aris et Rony Desroches, qui ont eu l’habitude de travailler avec le pouvoir en place dans le cadre de l’accord d’El Rancho signé en mars 2014 et ayant permis à l’exécutif de sortir d’une situation politique difficile. [emb rc apr 28/12/2015 10:50]