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Haiti : Un pretexte de fête

En ce jour du 25 décembre 2015, AlterPresse partage avec son audience ce texte d’un internaute qui ne souhaite pas être cité

Dans l’intérêt supérieur de l’amour et de la terre

Je revendique un synode, une plénière

Car, l’amour est dépassé, l’humain est en veilleuse

C’est le temps des mensonges, du valet au seigneur, des promesses de plus, des promesses en sus, striées de vœux pieux et poreux.

Au fil du temps, au fil des jours, des détresses en série, au fil de l’évangile du développement sans bornes et sans issue

L’homme se pose, se compose, se décompose, se recompose puis se divise, se subdivise, se minimise, se minéralise, se dissout a l’ombre de la technologie,

L’amour est dépassé. Nous n’avons plus le temps de nous regarder dans les yeux, de nous regarder sourire ou même pleurer de joie, de nous parler, de nous entendre. Machines programmées, argentées, nous ne savons plus frapper nos cœurs que par des choses extrêmes

A la seconde près, de vacarme nous vivons et exhalons de rumeurs, de fausses alertes, de fausses bonnes nouvelles de la toile et de l’écran, des bruits de balles et de sang, des cris de haine et de vengeance,

L’humain est en veilleuse, l’homme ne flaire plus rien, ni les fleurs, ni la brise, ni les matins ensoleillés, ni l’espoir et ne cherche plus de repères.

Car à force de construire et d’habiter des frayeurs, des blessures, et de séparer l’aube du crépuscule

Car à force de voir ses mots lavés et délavés

la lumière aux ténèbres faire sa soumission

la liberté à l’arbitraire prêter son serment d’allégeance,

l’homme a pris un coup de folie et l’amour a fui et son cœur et son lit.