Correspondance Ethzard Cassagnol
Fonds-Verrettes, 22 décembre 2015 [Alter Presse] --- Il y a très peu d’engouement et de préparatifs pour les fêtes de fin d’année 2015, à Fonds-Verrettes, observe l’agence en ligne AlterPresse.
Les habitants et habitantes de Fonds-Verrettes semblent négliger leurs habitudes culturelles qui consistent à embellir la zone pendant la période des fêtes de fin d’année.
A quelques jours de la fête de Noel, le 25 décembre prochain, les travaux de nettoyage comme le ramassage de détritus, l’entretien des canaux et autres tardent à être effectués sur les routes.
Diverses maisons décrépites et en mauvais état n’ont pas encore eu droit à quelques couches de peinture.
Certains houngans et adeptes du vodou expriment très peu d’intérêts à réaliser, comme de coutume, des cérémonies de loas, à l’occasion de ces fêtes de fin d’année, traversées par une tradition chrétienne, devenue mondaine.
Ces activités exigeraient beaucoup de dépenses financières pour les achats d’animaux et de boissons, expliquent-ils.
D’autres initiatives habituelles organisées généralement à travers différents établissements scolaires, comme des spectacles de théâtre et de danses ne sont pas annoncées pour ces fêtes de fin d’année.
Cette période devrait être aussi l’occasion pour des propriétaires en déplacement de venir s’installer avec leurs familles pour fêter la Noel dans leurs maisons restées fermées à Fonds-Verrettes pendant une bonne partie de l’année. Ce qui n’est pas vraiment le cas, à présent.
« Quand on vit bien, on fête. On ne peut pas fêter avec les mains vides. Je ne suis même pas en mesure d’acheter quelques ingrédients pour mettre en réserve afin de pouvoir préparer la soupe du jour de l’an », déclare une veuve, Viergemène Istil, habitante de la localité d’Oriani à Fonds-Verrettes.
La situation de Viergemène Istil n’est pas différente de celle de nombreuses familles à Fond-Verrettes et dans plusieurs régions du pays.
Ce manque d’engouement constaté à Fonds-Verretes s’est intensifié, cette année, dans le pays notamment dans la capitale Port-au-Prince où la conjoncture politique difficile doublée d’un climat d’insécurité notamment armée vient empiéter sur les moments de loisirs et de détente des citoyens et citoyennes.
D’aucuns expriment leur rebut des violences constantes, susceptibles de perturber les fêtes de fin d’année de 2015 qui devraient être un moment d’union, d’amour, d’introspection et de bilan. [ec emb gp apr 22/12/2015 12 : 10]
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