P-au-P, 18 déc. 2015 [AlterPresse] --- Le parti politique « Fanmi Lavalas » critique les membres de la commission d’évaluation électorale, qui seraient déjà au service de l’exécutif, dans une note en date du 17 décembre 2015, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Fanmi Lavalas dénonce plusieurs personnalités au sein de cette « commission présidentielle bidon », qui ont déjà, selon lui, l’habitude de travailler pour le pouvoir en place.
Ces gens vont continuer d’effectuer le travail du pouvoir dans cette commission, met-il en garde.
Le parti cite en exemple Mgr Patrick Aris et Rony Desroches qui ont, non seulement, pris part à l’accord d’El Rancho (signé en mars 2014 et sortant l’exécutif d’un mauvais pas), mais aussi applaudi le crime électoral du 25 octobre.
Cet accord a été signé après environ deux mois, le vendredi 14 mars 2014 par des acteurs impliqués dans un « dialogue inter haïtien » en vue d’une issue à la crise politique par la réalisation d’élections libres, honnêtes, démocratiques et inclusives, le 26 octobre 2014. Ces élections jugées frauduleuses ont finalement eu lieu le 9 août et le 25 octobre 2015.
« Fanmi Lavalas » pointe également du doigt la mambo Euvonie Georges Auguste, membre de Religions pour la paix, qui était allée défendre la nationalité du président Michel Martelly en apportant son passeport par devant le parlement.
Joseph Emmanuel Charlemagne serait le conseiller au bureau du premier ministre et Anthony Pascal (alias Konpè Filo) travaille à la Radio Télé Guinen, qui serait plus favorable au pouvoir que la Radio Télé nationale, indique-t-il.
L’administration Martelly/Paul fait semblant de ne pas entendre les revendications du peuple haïtien, des partis et regroupements politiques, des organisations de droits humains et de la société civile qui ne cessent, depuis le « coup d’Etat électoral » du 25 octobre, d’appeler à la mise en place d’une commission de vérification indépendante, fustige-t-il.
Le parti réitère la mise en place d’une commission de vérification indépendante sur les élections du 25 octobre et appelle au renforcement de la lutte pour le sauvetage national.
Les mobilisations seront plus intenses à travers le pays contre le « coup d’Etat électoral », annonce Fanmi Lavalas.
Après celles du 16 décembre, de nouvelles manifestations sont annoncées par l’opposition pour le 27 décembre 2015, en dépit de la mise en place de la commission d’évaluation électorale.
Plusieurs plateformes et partis politiques comme Renmen Ayiti et Pitit Desalin rejettent cette commission dite d’évalutation électorale.
Lors d’un point de presse le jeudi 17 décembre, le premier ministre Evans Paul a appelé les secteurs de l’opposition à laisser à la commission le soin de faire son travail. [emb gp apr 18/12/2015 10 : 10]