P-au-P., 22 nov. 04, [AlterPresse] --- L’organisation féministe Solidarité des Femmes Haïtiennes (SOFA) a lancé ce 22 novembre 2004 une semaine de sensibilisation contre la violence faite aux femmes Haïtiennes.
Cette semaine sera entre autres assortie de conférences-débats autour du thème : « conséquence de la violence sur la santé des femmes ».
Selon une des responsables de la SOFA, Olga Benoît, l’agenda de commémoration de la journée internationale contre la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, prévoit également la mise sur pied de commissions chargées d’accompagner les femmes victimes de violences et la diffusion dans les médias de spots de sensibilisation destinés à la population.
Ginette Joseph, responsable de la commission contre la violence du centre « Douvanjou », une filiale de la SOFA, a mis l’emphase sur les démarches déjà entreprises par cette organisation féministe en faveur des femmes. Ces initiatives consistent notamment en la sensibilisation du public à la problématique de la violence contre les femmes, en des campagnes systématiques de dénonciation de ces violences, des plaidoyers auprès des autorités gouvernementales pour que celles-ci sévissent contre les coupables de ces actes de violences.
Ginette Joseph rappelle que la prise en charge des femmes victimes de violences, doit être assurée par l’Etat Haïtien. Celui—ci, souligne la militante féministe, a ratifié la convention de « Belem do para » du 3 avril 1996 qui fait exigence aux pays membres de l’OEA de mener des actions permettant entre autres la prévention et l’éradication des violences faites aux femmes.
Parallèlement, elle présente les centres « Douvanjou », créés par la SOFA, comme un outil d’accompagnement et d’encadrement supplémentaire à l’intention des femmes. Cet outil fournit des services divers : accueil, accompagnement légal, assistance médicale et psychosociale.
« Les cliniques des femmes (« klinik fanm ») viennent comme un support de la (SOFA) aux femmes victimes durant le coup d’état de 1991 », assure Carline Deslourdes, responsable de la commission de santé, basée à Martissant, banlieue sud de Port-au-Prince. « Les klinik fanm » prodiguent des soins (médicaux) aux victimes et les accompagnent auprès d’autres institutions qui travaillent dans le domaine de la prévention des IST », a-t-elle poursuivi.
« En outre,
Une semaine de consultation gratuite pour les femmes est prévue dans la clinique de SOFA à Martissant, pour la période allant du 22 au 25 novembre 2004. Le programme de commémoration comprend aussi des tests de dépistage de cancer (au niveau de la matrice) à moitié prix pour les cent premières arrivées, annonce la secrétaire exécutive de