Correspondance Shella Chauvette
Belladère, 14 déc. 2015 [AlterPresse] --- Une remontée de l’épidémie de choléra a été constatée dans la commune de Belladère (département du Centre), apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Cette poussée a été signalée à l’hôpital Notre Dame de la Nativité de Belladère depuis le mois de novembre jusqu’au mois de décembre 2015.
De novembre à date, 100 cas de choléra sont enregistrés.
Presque chaque jour, des gens atteints de choléra viennent se faire soigner à l’hôpital, constate AlterPresse.
Un renforcement en termes de médicament et une augmentation du personnel médical ont été effectués dans le centre de traitement du choléra (Ctc).
Les habitants encouragent une continuité dans les campagnes de sensibilisation afin de vulgariser davantage les précautions à prendre pour stopper l’évolution de cette épidémie.
Le manque d’eau potable et d’observance des principes d’hygiène serait à l’origine de cette remontée, selon des habitants de Belladère.
La 2e section communale de Dos-Palais est touchée par la maladie en raison d’un manque d’eau potable et des conditions de vie précaire des familles.
« Je suis obligé d’acheter pour 25 gourdes d’eau par jour. Il faut parcourir 2 à 3 kilomètres pour aller chercher de l’eau », déplore Sauveur Joseph, un habitant de Belladère,.
La population de Belladère, notamment de Los-Poètes Mirloudes Ledoux, appelle la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (Dinepa) à rendre l’eau potable disponible pour la population de la zone.
Dans la commune d’Anse-à-Pitres (département du Sud-Est), des responsables sanitaires et des habitants sont aussi inquiets face à la persistance de l’épidémie de choléra, selon le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr).
Depuis l’apparition de la maladie à Anse-à-Pitres, au moins 20 personnes sont déjà mortes, plus d’une centaine de cas suspects de choléra sont diagnostiqués et quarante cas avérés sont déjà détectés, rapporte le Garr dans une note en date du mercredi 09 décembre 2015.
Au total, la maladie a déjà fait plus de 9 mille morts depuis son introduction en Haïti par la force onusienne en octobre 2010. [sc emb gp apr. 14/12/2015 11 : 10]