P-au-P, 11 déc. 2015 [AlterPresse] --- Un ancien ambassadeur d’Haïti au Japon (1991-2003), Marcel Duret, appelle à la démission des neuf membres du Conseil électoral provisoire (Cep) en vue de sortir le pays de la crise électorale actuelle.
Il faut la mise en place d’un autre Cep, composé de personnalités jouissant de la confiance du peuple pour réaliser les prochaines élections dans le pays, suggère Marcel Duret, invité à l’émission Ti chèz ba, prévue pour être diffusée samedi et dimanche sur la station en ligne AlterRadio (http://www.alterradio.org) [1].
Ce nouveau Cep devra faire appel à une commission indépendante pour vérifier les élections des 9 août et 25 octobre 2015.
« Ce n’est ni le premier ministre, ni le président, qui doit mettre en place cette commission, mais le nouveau Cep formé sur la base d’un minimum de confiance », précise-t-il, se disant étonné de l’initiative prise par le gouvernement à ce niveau.
Dans le cas d’une éventuelle transition, la réalisation des prochaines élections dans le pays devra se faire avec les moyens du bord, sans l’aide de la communauté internationale, conseille Duret, estimant qu’il doit y avoir toute une série de campagnes pour mobiliser la population sur l’importance d’aller voter.
Ces propositions, qui ne sont pas nouvelles, feront l’unanimité, à la fois dans les partis politiques et dans la majorité de la population, soutient-il, à l’intention du premier ministre Evans Paul, dans un document titré « K-Plum et la scène politique haïtienne ».
Entre-temps, le candidat officiel pour le Parti haïtien tèt kale (Phtk) au pouvoir, Jovenel Moise, arrivé en tête dans les résultats définitifs controversés de la présidentielle, est toujours en campagne électorale, alors que son rival Jude Célestin, de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), placé en deuxième position, rejette toute idée d’aller au second tour, annoncé pour le 27 décembre 2015.
De son côté, le premier ministre Evans Paul a entamé plusieurs rencontres pour la mise sur pied d’une commission de garantie électorale, alors que le groupe des huit candidats contestataires (G8) continue d’exiger la formation de la commission d’enquête indépendante pour évaluer les élections du 25 octobre 2015, jugées frauduleuses.
Le G8 réclame aussi l’annulation du second tour de la présidentielle et le départ du président Joseph Michel Martelly. [emb rc apr 11/12/2015 16:30]
[1] Samedi : 07:00, 15:00 ; dimanche : 13:00, 17:00