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Journée internationale des droits humains, le 10 décembre

Haïti : Des organisations de droits humains marchent contre les violations des droits civils et politiques

P-au-P, 10 déc. 2015 [AlterPresse] --- Des organisations de droits humains ont défilé dans les rues de Port-au-Prince pour dénoncer la violation des droits civils et politiques notamment des femmes, à l’occasion de la journée internationale des droits humains, ce jeudi 10 décembre.

Ils étaient des milliers de manifestantes et manifestants dont des responsables d’organisations de droits humains, de partis politiques et de secteurs sociaux divers à réclamer le respect des droits civils et politiques notamment, le droit de vote.

Démarrée au Champ de Mars, la marche a parcouru les rues de Delmas, Bourdon et Pétionville en condamnant les fraudes électorales enregistrées lors des élections du 9 août et du 25 octobre 2015.

Appelant à poursuivre la lutte politique et sociale pour le respect des droits socio-économiques, civils et politiques, les manifestants et manifestantes s’en sont pris aux membres de l’institution électorale.

Ils exigent la démission du Conseil électoral provisoire (Cep) qui n’est pas « crédible ».

Les manifestants répondaient à l’appel d’organisations de la société civile dont la Plateforme d’organisations de défense des droits humains (Pohdh), le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) et la commission épiscopale (catholique romaine) Justice et Paix (Jilap) et la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa),

La marche a pris fin à Pétionville devant le local du Cep où un message a été délivré.

Devant le Cep où un fort dispositif de sécurité a été remarqué pour maintenir la foule à distance, Marie Yolène Gilles du Rnddh a appelé le Cep et le pouvoir en place au respect du droit de vote des citoyennes et citoyens haïtiens,

« Nous n’accepterons jamais que nos droits de vote soient piétinés », lance-t-elle tout en condamnant l’impunité électorale.

Ont pris part à la marche du 10 décembre 2015, Marie Frantz Joachim de la Sofa, Gédéon Jean du Centre d’analyse et de recherche en droits humains (Carda), Maryse Narcisse, candidate à la présidence pour le parti Fanmi Lavalas et Steven Benoit, candidat du parti Konviksyon.

Depuis plusieurs semaines, diverses mobilisations anti-gouvernementales se déroulent à Port-au-Prince, en vue de dénoncer les résultats de la présidentielle du 25 octobre 2015, jugés frauduleux. [emb gp apr 10/12/2015 14 : 20]